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jeudi, mai 15, 2025
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Assemblée nationale : Les pro-Ravalomanana menacés de destitution

La prochaine session budgétaire de l’Assemblée nationale s’annonce politiquement houleuse.
La prochaine session budgétaire de l’Assemblée nationale s’annonce politiquement houleuse.

Les deux personnalités de la mouvance Ravalomanana au sein du bureau permanent de l’Assemblée nationale risquent la destitution.

Alors que Marc Ravalomanana observe un repli (stratégique ?) après ses fréquentes déclarations de guerre contre le régime en place, la situation évolue vite au sein de la PMP (Plate-forme pour la Majorité Présidentielle) à l’approche de l’ouverture de la session budgétaire de l’Assemblée nationale qui débutera le troisième mardi de ce mois. Des réunions se multiplient ces derniers jours au niveau de cette plate-forme qui soutient le président Hery Rajaonarimampianina à Tsimbazaza. D’après nos sources, l’objectif de ces réunions qui seraient  initiées par des députés membres du groupe parlementaire HVM est de préparer des contre-offensives aux déclarations de guerre de l’ancien président contre le régime dont ils font partie. Les bruits des coulisses ont permis de savoir que ces contre-offensives auraient pour cible deux personnalités de la mouvance Ravalomanana au sein du bureau permanent de l’Assemblée nationale, à savoir Me Hanitra Razafimanantsoa  (vice-présidente pour Antananarivo) et Guy Rivo Randrianarisoa (Questeur III). Autrement dit, certains députés pro-régime voudraient destituer ces derniers de leurs postes.

Trois-quarts. Ce projet de destitution risque cependant d’être confronté à une exigence numérique. Car les textes prévoient que pour la destitution d’un membre du bureau permanent de l’Assemblée nationale, il faut l’accord de trois-quarts des députés.  Ce qui rendrait difficile la réalisation de ce projet de destitution. Quoi qu’il en soit, Me Hanitra Razafimanantsoa et Guy Rivo Randrianarisoa se trouvent dans le collimateur du régime en place suite aux déclarations de guerre faites par l’ancien président Marc Ravalomanana. Pour certains députés pro-régime, la vice-présidente pour Antananarivo et le Questeur III de l’Assemblée nationale devraient prendre la sage décision de démissionner du bureau permanent de l’Assemblée nationale si la mouvance Ravalomanana veut basculer dans l’opposition. A rappeler que la députée de Tana I et l’élu de Tana V ont été élus respectivement vice-présidente et Questeur III de l’Assemblée nationale, grâce au soutien de la Plate-forme pour la Majorité Présidentielle (PMP). Cette plate-forme qui semble ne plus exister actuellement regroupait des Indépendants et des députés issus des différents partis ou groupements politiques dont notamment la mouvance Ravalomanana, forte de ses 20 élus.

R. Eugène

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