Madagascar figure parmi les 21 pays qui participent à la première édition du Forum des Régions d’Afrique (FORAF). Plus de 60 présidents et gouverneurs de régions sont au rendez-vous, depuis le 8 septembre à Saïdia au Maroc.
L’émergence de l’Afrique et des peuples. Tel est le plaidoyer mené lors de la première journée du FORAF, durant laquelle, les travaux tournaient de la contribution des gouvernements régionaux au développement durable et à la dynamique d’intégration de l’Afrique. Cette manifestation a été organisée par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), en collaboration avec l’Association des Régions du Maroc (ARM), le Conseil de la Région de l’Oriental (CRO) et la Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCT) du Royaume du Maroc. « Cette première rencontre offre l’opportunité de mettre en place un cadre de dialogue, de réflexion et de propositions en vue de renforcer le rôle des gouvernements régionaux dans la définition et la mise en œuvre des stratégies de développement et d’intégration tenant compte des réalités vécues par les territoires et les populations africaines », a affirmé Mamiarisoa Radaloson, gouverneur de la région Amoron’i Mania qui figure parmi les membres de la délégation malgache qui participent au FORAF 2022.
Vision commune. La décentralisation est maintenant un mouvement irréversible en Afrique, d’après les propos de Fatimetou Abdel Malick, présidente de l’ARM, lors de l’ouverture officielle du FORAF. « Un nombre croissant de pays africains ont établi un deuxième niveau de gouvernance entre le niveau national et le niveau local », a-t-elle évoqué devant les plus de 60 présidents et gouverneurs de régions issus de 21 pays africains, notamment de Nigeria, Congo, Madagascar, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Cameroun, Mauritanie, Kenya et Afrique du Sud. Pour Mbarka Bouaida le président du Conseil Régional de la Région de l’Oriental, la présence à cette première édition de notre Forum des représentants de plusieurs de pays africains, est l’expression récente de notre appartenance commune à la grande famille africaine. « Elle reflète notre engagement envers nos racines naturelles, géographiques et politiques », a-t-elle déclaré. Pour sa part, la présidente de CGLU AfriqueMohamed Faouzi a noté que l’objectif de ce Forum est de parvenir à une vision qui puisse définir un cadre pour les citoyens africains ; un cadre qui répond aux besoins des populations, sans compromettre les besoins des générations futures ; un cadre permettant aux responsables régionaux de construire l’Afrique par, et pour les Africains. Pour les organisateurs, les discussions et délibérations devraient être en mesure de réaliser tout ce que nous pouvons et devons faire pour changer la face de notre continent, en commençant à semer les graines qui mènent à l’émergence de l’Afrique des peuples, au-delà de l’Afrique des États nationaux.
Antsa R.