Le Royaume-Uni s’apprête à vivre aujourd’hui un moment fort de son histoire avec les funérailles d’Etat de la Reine Elisabeth II à Londres.
Un autre Royaume
Deux milliers d’invités vont assister au « State Funeral of Her Majesty The Queen ». Entre autres et non des moindres, le locataire de la Maison Blanche, Joe Biden ; le maître de l’Elysée, Emmanuel Macron ; la présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen même s’il y a eu le Brexit ; la présidente indienne Droupadi Murmu dont le pays a conservé des liens avec le Commonwealth au lendemain de son indépendance. Seront présents dans l’abbaye de Westminster, une centaine de présidents et de chefs d’Etat ainsi que plusieurs têtes couronnées européennes et arabes dont la liste est tenue secrète pour des raisons de sécurité « hors normes ». Sans commune mesure avec le « manara-penitra » du régime en place à Madagascar où les paisibles citoyens envieraient les 10 000 policiers mobilisés aujourd’hui à Londres. Un effectif à la mesure de la durée du règne de la défunte souveraine qui n’a d’égale que sa longévité exceptionnelle. Le Royaume sera vraiment …Uni notamment au moment des deux minutes de silence observées dans toute l’Angleterre, l’Ecosse, l’Irlande du Nord et le Pays de Galles juste après la sonnerie aux morts. Un instant lourd de sens puisque « la Reine est morte, vive le Roi ». Le Roi Charles III – entouré de toute la famille – sera derrière le cercueil de la Reine orné de l’étendard royal lors de la procession suivie certainement par une foule innombrable. Laquelle ne pourra pas assister à l’inhumation prévue lors d’une cérémonie privée, au château de Windsor où Elisabeth II reposera à côté de son défunt mari, le prince Philip, duc d’Edimbourg qui l’a précédé dans un autre Royaume, celui du Dieu de l’éternel et souverain de l’univers. Un concept théologique et non monarchique, quoique le souverain soit aussi le chef de l’Eglise anglicane et le défenseur de la foi au Royaume-Uni.
R.O