Simple concours de circonstances ou non, deux incendies de blocs administratifs en deux jours méritent d’attirer l’attention. Les résultats d’enquêtes sont attendus…
Ils étaient onze personnes à l’intérieur de la grande maison de type R3, située à la cité Bel’air, servant de domicile à deux généraux de l’Armée dont le plus connu est Andrianafidisoa et un autre colonel. Vers une heure et quelques poussières, le voisinage a vu une immense flamme jaillir de l’intérieur de la maison. L’alerte a tout de suite été donnée par le voisinage pour aviser les occupants du lieu. Réveillés en plein sommeil, de surcroît par un incendie, ces derniers se sont tout de suite mis en mouvement pour échapper à la catastrophe. Le Général Fidy, quant à lui, a eu le reflexe militaire de déchirer des couvertures pour les tisser en corde, une technique de base pour évacuer des personnes en cas d’incendie à l’étage. Une méthode efficace puisqu’il a pu, grâce à elle, sauver des vies. Mais lorsqu’il a voulu l’utiliser à son tour, le feu était déjà à un stade beaucoup plus avancé. Et puis, il n’y avait plus personne pour tenir la corde. Il a donc pris la décision de sauter du deuxième étage pour sauver sa peau. L’impact du choc a fait qu’il a eu une double fracture sur son avant-bras droit et un léger traumatisme crânien. La nouvelle a vite fait le tour du quartier pour arriver en haut lieu. Ainsi, des responsables de l’Armée sont venus la nuit même de l’incendie pour témoigner leur solidarité à leurs frères d’arme. Le Général a été évacué à l’hôpital militaire de Soavinandriana. A l’arrivée des sapeurs-pompiers de Tsaralalàna, une dame était encore bloquée à l’intérieur de la maison en proie au feu. Il y a plus de peur que de mal puisque cette dernière a été sauvée et ramenée à terre par un escalator. L’origine du feu n’est pas encore officiellement annoncée pour l’instant. Une enquête a été ouverte et les observateurs suivront avec intérêt le résultat. Samedi dernier, nous avons appris qu’une rumeur de coup d’Etat circulait dans la capitale. L’Etat a pris cette menace au sérieux et a décidé de consigner tous les éléments des forces de l’ordre. La sécurité de tous les bâtiments administratifs à Tana a été renforcée en se basant sur les renseignements indiquant que les « putschistes » feraient le forcing pour prendre des ministères. Les yeux se sont vite braqués vers Antsakaviro puisque l’incident survenait avec la menace et se produisait une journée après l’incendie au palais présidentiel d’Ambohitsorohitra. Concours de circonstance ou non, nous attendons les résultats d’enquête avec beaucoup d’intérêt…
Didi R.
