- Publicité SW45 -
mercredi, janvier 15, 2025
AccueilEconomieIndustrie textile : Antsirabe, future Textile City de Madagascar

Industrie textile : Antsirabe, future Textile City de Madagascar

Récompense méritée pour Salim Ismail, un des pionniers de l’industrie malgache

Depuis sa  reprise, il y a 65 ans par Mamad Ismail, la COTONA a toujours été considérée comme le fleuron de l’industrie malgache. Un statut que garde l’entreprise dirigée actuellement par son fils Salim Ismail, actuel PDG du groupe SOCOTA.

Mieux, grâce à la force de ce groupe qui est un des premiers employeurs de Madagascar avec ses 6 800 emplois directs et autant d’induits faisant vivre  pas moins de 100 000 personnes, le groupe SOCOTA continue de se développer. Avec l’alliance stratégique nouée avec CIEL Textile, ce chiffre est appelé à doubler ce qui fera de facto d’Antsirabe la future Textile City de Madagascar après celle de la Capitale.

Long chemin

Une perspective qui rend encore plus fière la grande famille de SOCOTA dont des membres ont été décorés dimanche dernier durant la cérémonie de remise de médailles à 739 employés méritants. La cérémonie qui s’est déroulée au complexe sportif SOCOTA, en présence de représentants de ministères et des autorités régionales dirigées par le gouverneur Vy Vato Rakotovao, était l’occasion pour Salim Ismail de rappeler le long chemin parcouru avec ce personnel dévoué au développement du groupe. « Vous avez toutes les raisons d’être fiers aujourd’hui, une fierté que le groupe SOCOTA tout entier partage affectueusement avec vous. Vous êtes en effet 739 à être médaillés ce qui va porter à près de 9 000 le nombre total de médaillés depuis l’origine de COTONA » a déclaré celui qui, plus qu’un  patron, est considéré comme un Raiamandreny du groupe. Un dirigeant qui reconnaît le travail de son personnel : « Je pense en effet au chemin parcouru au cours des 65 années qui se sont écoulées depuis la reprise de Cotona par mon père Mamad Ismail. Un chemin que nous avons parcouru ensemble grâce à l’engagement, le dévouement et le dur labeur de trois générations de femmes et d’hommes dont vous faites partie. Soyez-en félicités et remerciés de tout cœur.

Notre histoire a été parsemée de nombreux obstacles. Ensemble, nous avons connu dans le passé le pire et le meilleur mais aujourd’hui nous célébrons le fait d’être toujours là malgré la nationalisation, malgré la perte totale de notre marché intérieur, malgré l’exclusion de Madagascar de l’AGOA en 2009, malgré les déficiences de nos infrastructures routières ferroviaires et énergétiques. Si notre entreprise est encore vivante c’est grâce à la confiance réciproque qui nous anime. Ce qui caractérise SOCOTA, à l’image du peuple malgache, c’est sa résilience, sa capacité à rebondir et à se réinventer » a déclaré celui qui n’a jamais cessé de rechercher la pérennité de ce site industriel et des milliers d’emplois qui en dépendent.

Alliance stratégique

Et la continuité est visiblement assurée, grâce notamment à l’alliance stratégique avec le groupe CIEL Textile. Un projet qui permet d’ouvrir de nouvelles perspectives  grâce au doublement de la capacité de tissage. Et les perspectives internationales sont plutôt bonnes. En effet, les grandes marques internationales de vêtements veulent sortir de l’Asie  et se tournent notamment vers l’Afrique. Madagascar est bien positionnée dans cette nouvelle tendance grâce au savoir-faire et au modèle industriel vertical adopté par l’industrie textile nationale où le groupe SOCOTA détient une place majeure. « Les donneurs d’ordre sont agréablement surpris par la façon avec laquelle nous procédons et par la qualité de nos produits », précise Salim Ismail qui reconnaît que tout ne se fera pas facilement car des risques et des incertitudes persistent. Pour ne citer, entre autres, que la crise ukrainienne. Mais également le contexte national où toutes les conditions ne sont pas encore réunies en vue d’un climat des investissements attractif.

Urgence

Véronique Auger, CEO de la division textile et immobilier parle notamment  du secteur énergétique dont le coût est extrêmement pénalisant pour l’industrie. « Avec le tarif Optima Business, on aura une augmentation de 80% du coût énergétique », déclare-t-elle en souhaitant que l’Etat mette en application, le plus rapidement les tarifs privilégiés pour les industries stratégiques dont SOCOTA fait partie. Et il y a urgence car de nombreuses opportunités se présentent actuellement. Véronique Auger parle notamment de 5 clients internationaux qui sont très intéressés. Cependant, elle précise qu’elle se réjouit de la récente visite à Antsirabe du ministre de l’Energie et des relations de confiance retrouvée avec la nouvelle Direction Générale de la JIRAMA afin de régler ce dossier sensible. En tout cas, malgré les difficultés, le groupe SOCOTA avance. « 2023 sera encore difficile, mais on se prépare pour rebondir dès 2024 et prendre ainsi une place parmi les leaders mondiaux du textile ». Pour le projet de doublement de capacité, un nouveau site est en cours d’installation avec 170 containers de machines industrielles. Antsirabe, première Textile City de Madagascar se profile à l’horizon.

R.Edmond.

- Publicité -
- Publicité -
Suivez nous
401,973FansJ'aime
9,563SuiveursSuivre
1,463AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici