Une vingtaine de districts serait actuellement surveillée de près par le ministère de la Santé publique.
« Des cas de peste ont été récemment notifiés et la situation a un lien avec la hausse des points de feux observés à Madagascar dernièrement ». Ce sont là les propos d’un responsable auprès du ministère de la Santé publique pour faire état de la situation de la peste à Madagascar. Selon notre source « la hausse de nombre de cas de cette maladie est exponentielle au nombre de feux observés ». Les statistiques révélées par le ministère de la santé publique font état de 134 cas notifiés et de 32 décès entre le mois d’août 2021 et le mois d’octobre 2022. Ce qui constitue une hausse considérable par comparaison à la situation observée durant la saison passée si l’on s’en tient aux explications du ministère de la santé publique. Pour le responsable « le lien entre la prolifération de la peste observée actuellement et la destruction des forêts n’est plus à démontrer. Lorsque les forêts brûlent, les rats s’orientent vers les villages, les communes et les villes. Et à partir de ce moment, le risque de contamination est élevé », explique l’agent du ministère de la Santé publique.
Malins
Interrogée sur les districts concernés par la situation, notre source répond « le ministère de la Santé publique surveille actuellement de près d’une quinzaine de districts répartis du Nord au Sud du pays ». À en croire le responsable, « deux triangles » seraient actuellement sous les radars du ministère.
Profitant de l’occasion de l’interview, le responsable auprès du ministère de la Santé publique invite les Malgaches « à être plus malins que les rats et à arrêter les feux de brousse et les feux de forêt ». En effet, la perte des espèces qui contribuent à équilibrer l’écosystème entraîne la prolifération de la maladie. Il conviendrait de rappeler que la peste se transmet de l’animal à l’Homme par la piqûre d’une puce infectée par la maladie. Lutter contre les rats serait une des premières façons de lutter contre cette maladie. Des sensibilisations sur l’éradication de ces animaux auraient déjà été initiées dans toutes les régions du pays. Les responsables de la santé publique, des districts concernés, ont des dispositifs de dépistages et de diagnostics de la peste. Chaque cas observé les contraint à faire une déclaration obligatoire à la date et à l’heure de la constatation. Ce qui aurait conduit à notifier « deux ou trois cas » récemment.
José Belalahy