
Si la Mouvance Ravalomanana bascule officiellement dans l’opposition, le député du Ve Arrondissement Guy Rivo Randrianarisoa est mieux placé pour être le chef de l’opposition à l’Assemblée nationale.
La situation évolue très vite après les récentes déclarations de l’ancien président Marc Ravalomanana et à l’approche de la signature de la fameuse Convention du 14 octobre. Les choses bougent surtout à l’Assemblée nationale où les débats, et ce malgré le fait que la session budgétaire n’est pas encore ouverte, sont focalisés sur l’éventuelle nouvelle configuration de la majorité à Tsimbazaza. Normalement, c’est une personnalité de la mouvance Ravalomanana qui devrait diriger l’opposition à Tsimbazaza après la décision de l’exilé d’Afrique du Sud de basculer officiellement dans l’opposition. Or, ce ne serait pas évident à en croire aux réactions qui se font déjà entendre à l’Hémicycle. D’après certains députés, le Mapar ne laisserait pas à la mouvance Ravalomanana le poste de 7e vice-président de l’Assemblée nationale. D’après l’article 78 de la Constitution, l’opposition a droit à un poste de vice-président et préside l’une des commissions à l’Assemblée nationale.
49 contre 21. Si le Mapar et la Mouvance Ravalomanana se déclarent tous les deux dans l’opposition parlementaire, il y aura une élection. Cette élection se jouerait entre deux députés issus de ces deux entités politiques qui ont chacune 49 élus (Mapar) et 21 élus (Mouvance Ravalomanana). Théoriquement, le Mapar a la majorité par rapport à la mouvance de l’ancien président. Mais, avec les scissions qui laminaient cette plate-forme politique d’Andry Rajoelina, sa victoire n’est pas encore sûre pour le moment. S’il y aura cette élection de chef de l’opposition à l’Assemblée nationale, le Mapar pourrait aligner l’ancienne ministre de la Justice Christine Razanamahasoa, tandis que la Mouvance Ravalomanana miserait sur le Questeur III Guy Rivo Randrianarisoa. En tout cas, la position du Mapar qui continue jusqu’à présent de réclamer le poste du Premier ministre reste floue. Visiblement, les partisans de l’ancien président de la transition évitent la précipitation, contrairement à Marc Ravalomanana qui est las des tergiversations du régime en place quant à la délivrance de son passeport diplomatique.
R. Eugène