Les remous provoqués par les déclarations du président de l’AVI au sein du camp présidentiel ont très vite été escamotés les membres de l’IRD qui ont présenté un visage uni devant la presse, avant-hier. Cette précipitation à rassurer une opinion enclin à s’interroger sur la solidité de la plateforme soutenant l’action du président de la république a quelque surpris les observateurs.
Le pouvoir essaie de calmer le jeu
L’avertissement de Norbert Lala Ratsirahonana a été pris au sérieux par le régime et la réaction qu’elle a provoquée a montré la nécessité d’effacer l’image d’un effritement de la confiance d’une partie des soutiens du pouvoir. Le doute, cependant, est permis et on se demande si cela a eu l’effet escompté. Les propos incisifs de ce poids lourd de la politique ont été une sorte d’assommoir pour le camp présidentiel. Ils venaient au moment où l’atmosphère sociale est en train de s’alourdir. Les remarques qu’il adressait au pouvoir faisaient échos à toutes les interpellations émanant de différents secteurs de la société. L’avertissement lancé affirmant que les régimes n’ayant plus son soutien finissaient par être renversés a jeté un froid au sein du régime. L’entourage du président de la république a senti qu’il fallait au plus vite amoindrir l’effet des « vérités » assénées par le président de l’AVI. Et c’est un des conseillers « raiamandreny » du chef de l’état qui est monté au front. Mais l’impression qu’il a laissée est qu’il ne faisait pas le poids face à son vis-à–vis. Ce dernier a dû édulcorer quelque peu ses critiques et affirmer que ce n’était pas du pouvoir actuel qu’il parlait dans son discours. La photo des membres de la plateforme présidentielle se tenant côte à côte a conforté l’idée d’une unité retrouvée. Une campagne de communication est lancée par le camp présidentiel pour montrer la solidité des liens qui unissent les partisans du pouvoir.
Patrice RABE