Le nouvel accord de pêche aux thons entre Madagascar et l’Union européenne pour les quatre ans à venir, est maintenant finalisé.
« Il s’agit d’un meilleur accord de pêche conclu avec l’Union européenne au niveau de l’océan Indien, et ce, comparé aux dix accords signés précédemment . Le ministre de la Pêche et de l’Economie Bleue, Paubert Mahatante, l’a évoqué lors de la signature officielle de ce protocole d’accord la semaine dernière avec le Représentant de la Commission Européenne, Emmanuel Berck. En effet, Madagascar va encaisser des recettes globales se chiffrant à peu près à 12,88 millions d’euros, soit une hausse de l’ordre de 44% par rapport aux anciens accords conclus, sur une période de 4 ans. Annuellement, ce paquet financier s’élève à 3,22 millions d’euros et en contrepartie, 65 navires battant pavillon européen autorisés à pêcher du thon dans les zones économiques exclusives du pays, pour un tonnage de référence de 14 000 tonnes.
Améliorer la gouvernance des pêches
Ce paquet financier inclut la contribution annuelle de l’Union européenne portant une valeur de 1,1 million d’euros, à titre d’appui sectoriel pour le développement de la pêche et de l’économie bleue à Madagascar, sans oublier les contreparties financières à verser par les armateurs européens. « Cet accord conforte la volonté des parties d’améliorer la gouvernance des pêches, la gestion durable des ressources biologiques marines et la lutte contre les pêches illicites. Il permettra également de renforcer la protection des systèmes marins et le développement durable du secteur de la pêche », selon le représentant de l’Union européenne, en la personne d’Emmanuel Berck. En outre, une taxe environnementale s’élevant à 2,5 euros à peu près la tonne, est en même temps à appliquer en raison des effets néfastes du changement climatique et des pressions sur les océans.
Transparente
Des retombées socio-économiques peuvent être également tirées de ce nouvel accord de pêche aux thons étant donné qu’il y aurait des activités de débarquement et de transformation induites par ces activités de pêche des navires européens, outre l’embarquement des marins malgaches à bord. Par ailleurs, le ministre de tutelle tient à préciser que ce nouvel accord de pêche signé avec l’Union européenne, a été établi d’une manière transparente. En effet, « une dizaine de représentants des organisations de société civile, des membres du secteur privé et des académiciens, ont participé activement aux séances de négociations », selon ses dires.
Navalona R.