La fameuse « Convention du 14 octobre » continue d’alimenter les débats dans le microcosme politique. Pendant que les initiateurs de ce projet se taisent, les réactions foisonnent déjà. Sans attendre, des politiciens se sont positionnés. Les partisans de la réconciliation nationale véhiculée par le camp du Pr Zafy Albert disent non à cette initiative. Tandis que des anciens parlementaires (CT et CST) y adhérent tout en espérant que la signature de cette convention aboutirait à la mise en place d’une nouvelle transition. Ces anciens parlementaires pensent que la convention pourrait se substituer à la Feuille de route signée en 2011, qui a institué la Transition consensuelle et inclusive présidée par Andry Rajoelina. Outre ces anciens parlementaires, on a appris qu’une aile du Mapar, celle qui est représentée dans le gouvernement, et des personnalités de la Mouvance Ravalomanana, pour ne citer que le ministre Roland Ravatomanga et Razoarimihaja Solofonantenaina sont pour la signature de cette convention.
5 grands principes. L’esprit de l’initiative a été dénaturé et complètement politisé. Les initiateurs du processus parlent plutôt de « Charte » et non de Convention. Et la date du 14 octobre n’a pas été initialement prévue pour sa signature, mais a été choisie, parce que c’est l’anniversaire de la République de Madagascar. En fait, cette Charte qui s’adressera aux groupements politiques, et ceux de la société civile est axée sur cinq grands principes, à savoir, la bonne gouvernance, la stabilité et l’Etat de droit, la démocratie responsable, la croissance inclusive et la lutte contre la pauvreté. L’objectif est que les groupements politiques et ceux de la société civile qui défendent ces principes et ces valeurs républicaines peuvent adhérer à la Charte. Un appel à manifestation d’intérêt sera lancé le 14 octobre à partir de l’Hôtel Panorama. L’adhésion du président Hery Rajaonarimampianina à la Charte serait sollicitée.
R. Eugène