C’est le résultat d’une élection qui a tenu en haleine tous les médias internationaux. Lula Da Silva est redevenu président du Brésil après une campagne électorale où la lutte fut littéralement à couteaux tirés avec son adversaire Bolsonaro. Le score de 50,2% lui a permis de remporter une victoire qui a réjoui ceux qui, dans ce grand pays, s’étaient sentis oppressés par son prédécesseur classé à l’extrême droite de l’échiquier politique. Le président nouvellement élu va gouverner un pays très divisé et est conscient de la dureté de sa tâche, mais il a appelé au rassemblement de tous, partisans et adversaires.
La victoire de Lula Unanimement saluée
Cette bataille électorale intense rappelle celle qui a eu lieu aux États-Unis, il y a deux ans, quand Donald Trump s’est incliné face à Joe Biden. La victoire du candidat démocrate a été contestée par son adversaire et a provoqué cet assaut du Capitole qui a consterné le monde entier. L’ancien président Bolsonaro a appliqué une politique inspirée de celle dont il était proche politiquement. Les démocrates au Brésil ont beaucoup souffert durant son mandat. Sa manière de gouverner qualifiée d’ultra conservatrice et même à la limite d’extrême droite a pourtant séduit une partie de la population. Malgré sa gestion désastreuse de l’épidémie de Covid, il a conservé de nombreux appuis au sein d’une frange de la classe moyenne séduite par son autoritarisme. Lula Da Silva qui avait été chassé du pouvoir à cause d’accusations de malversation et de corruption a retrouvé un regain de popularité et a incarné l’espoir d’un véritable changement. Cet ancien syndicaliste incarne pour beaucoup le retour à une politique de gauche, plus sociale et plus tolérante. La campagne électorale fut très violente. Les partisans des deux candidats ne se sont pas ménagés. Le score très serré à l’issue du scrutin va favoriser la contestation des soutiens de Bolsonaro. Des rassemblements ont déjà eu lieu et des barrages ont commencé à être érigés. Certains craignent un scénario ressemblant à celui du Capitole. La situation est tendue, mais la volonté du président Lula de calmer le jeu est évidente. On verra comment évolueront les événements.
Patrice RABE