
Madagascar fait partie des bénéficiaires du projet d’étuvage du riz vulgarisé par l’Africa Rice dans de nombreux pays africains.
Il s’agit d’une technologie de traitement de riz post-récolte. Ce procédé consiste à tremper le paddy sous une pression de vapeur d’eau avant de le décortiquer. Le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, à travers le centre de recherche FOFIFA, en partenariat avec l’Africa Rice ou un centre d’excellence panafricaine de recherche rizicole, membre du groupe consultatif pour la recherche agricole international, vient de lancer ce projet à Ambatondrazaka dans la région Alaotra Mangoro. C’est l’un des greniers à riz de Madagascar. Les femmes paysannes sont les premières cibles de ce projet d’étuvage du riz. En outre, six organisations de producteurs dans d’autres régions à forte potentialité en riz, dont entre autres, le périmètre du Bas Mangoky dans la région Atsimo Andrefana, pratiquent actuellement cette technologie de traitement du riz post-récolte, après avoir reçu des formations de l’Africa Rice. Elles affichent un rendement de productivité rizicole atteignant les 6 à 9 tonnes à l’hectare en semences.
Réduire les pertes après les récoltes. Force est de reconnaître que nombreux sont les avantages obtenus de cette technique d’étuvage du riz. À titre d’illustration, « le riz étuvé permet de conserver près de 80% des valeurs nutritionnelles notamment les vitamines et les minéraux contenus dans les grains. La consommation de ce riz traité est également bénéfique pour la santé surtout pour les diabétiques étant donné que ce produit contribue à la régulation du taux du sucre dans le sang. Ce n’est pas tout ! Le riz étuvé est tendre à la cuisson et incollable », a expliqué le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Harifidy Ramilison, lors du lancement officiel de ce projet à Ambatondrazaka. L’application de cette technologie de traitement de riz post-récolte est en même temps avantageuse pour les producteurs. En effet, elle permet entre autres de réduire les pertes après la récolte de la production rizicole et pendant sa conservation puisque l’étuvage modifie les structures des grains de riz les rendant par la suite moins vulnérables aux attaques des insectes nuisant aux aliments stockés.
Avantages économiques. Par ailleurs, le riz étuvé procure d’autres avantages économiques. « La consommation annuelle par habitant va diminuer jusqu’à 80 kg, 90 kg avec ce riz traité au lieu de 100 kg à 110 kg par personne pour le riz conventionnel. À titre d’illustration, deux « kapoaka » – une mesure de boîte de lait concentré recyclé – de riz étuvé sont suffisants pour préparer le repas d’une famille de six personnes contre plus de trois « kapoaka ». En plus, la technologie de transformation de riz post-récolte est adaptée à toute variété de semence rizicole », tient à préciser le ministre de tutelle. Et après avoir décortiqué le riz étuvé, « on peut encore utiliser le son de riz comme combustibles remplaçant le bois de chauffe pour le traitement de cette principale denrée alimentaire de la population malgache. Ce qui permettra de réduire la déforestation tout en préservant l’environnement », d’après toujours ses dires. Il est à noter que des équipements nécessaires à la technique d’étuvage du riz ont été remis au centre de recherche FOFIFA ainsi qu’aux organisations de femmes paysannes travaillant dans les zones d’intervention de l’Africa Rice.
Navalona R.
Bonjour .
Le film de la production de riz étuvé : le paysan ramène sa récolte de paddy séché à la maison , direction la décortiquerie pour obtenir le riz blanc ou blanchi propre à la consommation .
A ce stade , on peut penser que l’étape intermédiaire d’ « étuvage » vient juste en amont du décortiquage , dans l’atelier du décortiqueur , qui aura investi dans le procédé et les matériels nécessaires , toutes choses hors de portée du paysan ou propriétaire terrien éleveur de paddy . Pour le paysan , rien ne change , d’autant qu’il est rendu à mévendre son paddy , essoufflé , éreinté par les dettes de la période de soudure . Une fois de plus , comme pour le cacao exporté brut (et non transformé localement) , le paysan est le dindon de la farce .
A moins que…
J’aimerais beaucoup qu’un Malagasy lève mes doutes et interrogations .
Pourquoi ?
M’est avis que le gouvernement et tous les généraux en retraite n’ont rien à faire de la désespérance des Malagasy ,que vaut mieux l’initiative privée individuelle intelligente et raisonnée que les blablabla des pontifes depuis leurs bureaux climatisés ou les tréteaux de propagande . C’est une réalité : en raison des mêmes causes et mêmes dérives ,l’État malagasy et son mode/choix de gouvernance se révèlent nuisibles à Madagasikara et aux Malagasy , et pour des générations . On aimerait tant que ça change , même un tout petit peu !