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samedi, mai 10, 2025
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Tuerie à Ikongo : La création d’une commission d’enquête atterrit à Tsimbazaza  

Le député Brunelle Razafitsiandraofa, principal instigateur de la commission d’enquête parlementaire

L’affaire de la tuerie qui est survenue à Ikongo le 29 août dernier revient sur le tapis. L’Assemblée nationale, qui entame actuellement la troisième semaine de sa session ordinaire, annonce la procédure de mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur le sujet. Les députés ont alors plébiscité, mercredi dernier, l’inscription dans son agenda l’examen de la proposition de résolution avancée par le député d’Ikongo, Brunelle Razafitsiandraofa, afin d’ériger cette commission au niveau de la Chambre basse. Selon une dépêche diffusée par le service de communication de Tsimbazaza, le projet va être discuté ce mardi 15 novembre. C’est à cette date que sera connue la naissance ou non de la commission. 

Soutien

L’initiative est celle de Brunelle Razafintsiandraofa, élu à Ikongo, qui a déclaré, au lendemain même des faits, sa volonté d’enquêter avec ses collègues députés sur les dessous de cette tuerie du 29 août qui a causé la mort d’une vingtaine de personnes. Ce député élu sous la bannière IRD compte fouiller davantage sur ce qui s’est réellement passé à cette date qui a assombri son district. Et la commission d’enquête parlementaire aura pour vocation de parvenir à ses fins pour faire la lumière sur ce dossier. Mais, son initiative parviendra-t-elle à rameuter ses collègues de la majorité pour donner réellement naissance à cette commission d’enquête. À la fin août, Jean Brunelle Razafintsiandraofa a déclaré avoir le « soutien » de « plusieurs députés de la majorité » et ceux de l’opposition. Si l’on croit alors à ses dires, la séance plénière du 15 novembre prochain ne devrait pas affronter aucune complication pour accoucher de la commission. 

Tension

Toutefois, rien n’est encore gagné d’avance pour cet officier de police de carrière quant à la mise en place de cette commission d’enquête parlementaire. Le sujet même de la tuerie du 29 août semble faire l’objet d’un désaccord au sein même de la majorité. Les figures de la Chambre basse se sont murées dans le silence quand l’affaire a éclaté, comme si la disparition subite de plus d’une vingtaine d’habitants de la ville d’Ikongo, sous les balles des forces de la gendarmerie, ne les interpelle point. Même la présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, très bavarde sur d’autres sujets, a étonné par son service minimum au lendemain de l’événement. Face à l’indifférence de certains députés de la majorité, Brunelle Razafintsiandraofa a donc mené en solo les dénonciations, dans les médias, auprès de la communauté internationale. Une solitude aperçue même lorsqu’il a été omis de la liste de la délégation officielle dirigée par le premier ministre qui a fait le déplacement à Ikongo à quelques jours de la tuerie. La tension est, en effet, palpable au sein de la majorité à propos de l’évènement du 29 août. 

Vague d’indignation

Cette tension persiste-t-elle ? Difficile d’éclaircir la situation quand les élus préfèrent toujours garder le silence sur le sujet, trois mois après les faits. Quoi qu’il en soit, les députés de la majorité témoigneront de leurs actes ce mardi 15 novembre prochain quant à la solidarité qu’ils veulent démontrer derrière les familles des victimes de la tuerie du 29 août. Car cet événement a fait couler beaucoup d’encres et a provoqué une vague d’indignation. Les réactions ont fusé sur les réseaux sociaux pour critiquer avec virulence la gendarmerie et les forces de l’ordre après les faits. Le monde politique n’est également pas resté insensible à cette affaire. La communauté internationale, quant à elle, veut aussi que lumière soit faite sur l’affaire après l’avoir condamnée avec véhémence. L’Union européenne a évoqué un « usage excessif de la force ayant emmené à la mort d’une vingtaine de personnes ». La gendarmerie est au cœur de la vague. Les éclaircissements sont toujours attendus et la balle est dans le camp des députés. 

Rija R. 

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