Développement du Grand Sud : Le FIFAMI se veut être une force de proposition

Le FIFAMI (Fikambanan’ny Faritra Anosy Miray) ou l’association des natifs de la région Anôsy solidaires, s’engage à contribuer au développement socio-économique du Grand Sud qui est actuellement affecté par la famine et la sécheresse.

« Nous voulons ainsi être une force de proposition en tant qu’interface de l’Etat, pour ce faire, surtout dans le cadre de la concrétisation du programme Emergence de Madagascar dans le Sud ou PEM -Sud ». Le président actuel de cette association FIFAMI, en l’occurrence de Hajatiana Andore, l’a évoqué lors d’une conférence de presse qui s’est tenue hier dans une espace sise à Ambohijanaka. Cette association qui a été créée depuis octobre 2010, regroupe notamment les originaires des trois districts de la région Anôsy, à savoir, Taolagnaro, Betroka et Amboasary ainsi que le réseau des jeunes cadres, des étudiants et des personnalités opérant dans la Capitale. Son leitmotiv est le respect du « Fihavanana » et la solidarité. Parmi les personnalités membres de cette association FIFAMI, on peut citer, entre autres, le Président de la HCC, Rakotoarisoa Florent, l’ancien président du CFM ou Conseil pour le Fampihavanana Malagasy, Maka Alphonse et le Questeur de l’Assemblée Nationale, Henri Jean Michel ainsi que des anciens ministres. 

Meilleure gestion de l’eau

Parlant du grand projet d’adduction en eau de la partie Sud de la Grande île, « nous suggérons entre autres, l’exploitation de la rivière de Betingaratsy pour alimenter Amboasary. En effet, on n’a plus besoin de grandes infrastructures. Son coût d’exploitation pourrait être ainsi moindre. Quant à la rivière d’Ifaho, son exploitation pourrait engendrer de lourdes charges pour l’Etat faute de dénivellement pour la mise en place des pipelines », d’après les explications du président de l’association FIFAMI, Hajatiana Andore. Et lui d’ajouter qu’une meilleure gestion de l’eau s’impose dans la ville de Taolagnaro face à l’exploitation d’ilménite menée par la compagnie minière Rio Tinto QMM. « Il faut renforcer le système de purification d’eau afin d’éviter toute forme de contamination des sources d’eau pour la population locale », tient-il à préciser.

Descentes sur le terrain

Force est également de faire remarquer que de nombreux grands projets de réhabilitation ou de construction des infrastructures routières sont mis en œuvre dans la partie Sud de Madagascar. « La population locale doit bénéficier d’un encadrement et d’un accompagnement pour faire face aux divers changements liés à la réalisation de ces grands projets », a-t-il enchaîné. Et soucieux de la préservation de l’environnement, le FIFAMI s’engage à effectuer des descentes sur le terrain dans les trois districts couverts par l’association tout en prévoyant de réaliser un projet de reboisement. « Les communautés locales seront en même temps dotées des petits matériels de nettoyage et d’assainissement, sans oublier les petits équipements leur permettant de lutter contre l’insécurité notamment les Dahalo, qui constitue un autre fléau handicapant le développement du Grand Sud », a-t-il fait savoir.

Grenier alimentaire du Sud

Par ailleurs, de nombreux projets visant à développer le secteur de l’agriculture et de l’élevage sont actuellement menés dans la partie Sud de l’île, dans le cadre de la mise en œuvre du programme PEM-Sud. « A notre avis, il faut relancer l’exploitation de la plaine de Tsivory dans le district d’Amboasary, qui constitue un grenier alimentaire pour la région du Sud ainsi que le périmètre de Ranomafana Ambolo dans le district de Taolagnaro. En effet, on y trouve des infrastructures d’irrigation », a proposé le président de FIFAMI, Hajatiana Andore.         

Navalona R.