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mercredi, janvier 15, 2025
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Atsimo Andrefana : « Le déblocage des projets en suspens s’impose », selon Patrick Istasse

Patrick Istasse milite pour la relance des activités du secteur minier pour relancer l’économie de l’Atsimo Andrefana.

Ce ne sont pas les projets de développement qui manquent dans la région Atsimo Andrefana. Mais la question qui se pose est de savoir si sur le terrain, ils sont réalisés. Patrick Istasse, un opérateur économique opérant dans cette région estime qu’il est temps de débloquer les projets et les investissements en suspens.

En juin 2021 un colloque régional sur le développement du Grand Sud avait été organisé sous l’égide de la Présidence de la République à Taolagnaro. Plus d’un an après cette assise qui a vu la participation des autorités nationales et régionales, des acteurs économiques et de la société civile  le bilan n’est pas tellement reluisant en ce qui concerne la réalisation des projets et investissements annoncés.

Renverser la tendance

 Pour ne citer, entre autres, que le projet de construction du pipeline pour le transport de l’eau de la rivière EFAHO (Tolagnaro) vers Amboasary et Ambovombe, l’installation de plusieurs forages, la mise en place d’usine ensachage d’eau, la reprise de la construction du pipeline Mandrare-Sampona, le renforcement du pipeline Ampotaka-Tsihombe, l’instauration du projet Mahavelo – système d’eau à usage multiple avec un système de pompage solaire, la mise en place du projet Mahamamy par l’utilisation d’unité de désalinisation… Si certains projets amorcent un début timide,  d’autres ne sont que dans une phase d’étude. Pour Patrick Istasse, opérateur économique et membre du Collectif des Notables de Toliara, il n’est plus que jamais temps de débuter les projets annoncés mais également de débloquer les projets et investissements en suspens. Il estime que c’est le seul moyen de renverser la tendance actuelle caractérisée par une pauvreté généralisée dans l’Atsimo Andrefana, une région qui dispose pourtant d’énormes potentialités.

Aberrant

Pour mesurer cette pauvreté généralisée, Patrick Istasse fait référence à la surpopulation de cyclo pousses dans la ville de Toliara. « Cette triste réalité témoigne du fait qu’il n’y a que très peu d’alternatives d’emplois dans cette région », explique-t-il. Le métier de tireurs de cyclo pousse devient ainsi la solution la plus facile pour pallier au manque d’emplois provoqué par la disparition des industries à Toliara. « Il n’y a plus de sociétés industrielles qui embauchent » , constate Patrick Istasse qui trouve par ailleurs aberrant que l’énorme potentialité minière de la région Atsimo Andrefana reste encore et toujours sous-exploitée. « Les mines sont une opportunité de développement sur le court terme », soutient-il, en prenant l’exemple de Base Toliara. Un projet déjà « bien calé » selon ses propres termes. Les études réalisées durant une vingtaine d’années ont permis d’identifier et d’évaluer les risques éventuels que pourrait présenter le projet et les moyens de les éviter et de rétablir la situation notamment dans le domaine environnemental. Patrick Istasse estime en tout cas qu’il est dans l’intérêt de tout le monde de lever la suspension des activités de Base Toliara à travers un schéma gagnant à la fois pour l’Etat que pour les investisseurs, mais également et surtout pour la population.

Création d’emplois

Plus particulièrement pour les jeunes de la région dont la plupart sont en quête d’emplois dignes. Justement,  la réouverture de Base Toliara constitue une opportunité de création d’emplois. « Rien que les chantiers permettront d’embaucher de la main d’œuvre locale à travers les constructions de routes, de ponts et surtout du terminal portuaire ». Le nombre d’emplois directs et indirects à créer est estimé à plusieurs milliers. En tout cas, pour Patrick Istasse les jeunes de l’Atsimo Andrefana sont disposés à répondre aux demandes. « Base Toliara est un projet à long terme et on aura le temps de bien former les jeunes issus de l’université de Toliara », défend Patrick Istasse en martelant qu’il est impérieux de débloquer la situation. Et ce, à travers un climat d’investissements attractif et garantissant la sécurité des investisseurs. Pour l’intérêt de tous.

R.Edmond.

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1 COMMENTAIRE

  1. Sur les rappels de la sinistrose sociale et économique de ces 3 régions du Grand Sud et particulièrement Toliara ville, on ne peut que partager les constats amers énumérés ci-dessus. Sauf que, l’auteur de cet article introduit Base Toliara comme solution et remède miracle aux misères sociales à Toliara, il se trompe lourdement car d’une, cette région au climat semi-aride avec un facteur aggravant le changement climatique, pose un problème crucial pour l’alimentation en eau de cette région et sa grosse agglomération Toliara, l’existence de Base Toliara ne fera qu’accentuer la problématique de l’eau à Toliara sans parler des pollutions chimiques, environnementales et nuisances sonores. Et de deux, les supposés emplois que pourrait créer Base Toliara pour les jeunes désoeuvrés et sans formation ne résoudront nullement pas aux misères ambiances. Ce n’est pas avec des emplois de gardiennage ou chauffeur de camions poids lourds que Base Toliara peut leur offrir et proposer qui rehausseront le niveau de vie des populations de Toliara. Ces emplois ne diffèrent pas de ceux pratiqués par le tireur de cyclo pousse. À ce titre, il s’agit d’une fausse piste. Puis, l’extraction à l’état brut des mines et sans aucune valeur ajoutée et de manière informelle ne contribue pas au développement du pays et au bien-être de ses populations. Pour Toliara, l’état doit faire qq chose pour sortir cette région de son marasme économique et social. Par exemple, le secteur du tourisme est depuis très longtemps porteur à Toliara, développer celui-ci en créant un lycée hôtelier à Toliara. rendre la ville plus accueillante, plus propre. Et pourquoi pas relocaliser les usines parties ailleurs. La star, le somatex, le snhu l’usine de conserve de viandes et du poissons thon, installer une usine de cimenterie Etc etc.
    Les partisans de : « _ il y a qu’a et faut qu’on  » avec Base Toliara sont des simplistes.

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