Autoroute Antananarivo-Toamasina: comment va-ton la payer et à qui ?
Il a été question de la construction de l’autoroute reliant Antananarivo-Toamasina, la semaine dernière. L’entreprise chargée de sa réalisation est égyptienne, ce qui est une première, nous avions pris l’habitude de voir les panneaux marquant soit Colas soit une entreprise chinoise comme maître d’œuvre des travaux. Là, les Chinois sont hors course. Une diversification qui gagne à être encouragée, on sait bien que ceux qui se fréquentent trop en affaires finissent par fricoter ensemble. Un rapport de la Banque mondiale sur des faits de corruption en fait déjà l’écho. Le choix de l’adjudicataire n’est, on le sait, pas étranger à l’organisme de financement qui est derrière. Cette fois, ce n’est ni l’AFD ni l’UE ni une banque du pays de Xi Jinping mais une source de financement qu’on ne connaît pas et on ne mentionne pas non plus une banque égyptienne.
Autre énigme, le coût de la réalisation, 924 millions annonce-t-on, ce qui donne un coût au kilomètre de 3,696 millions de dollars US. Ce qui est un très bon prix par rapport à celui qu’indique le SETRA (Service d’études sur les transports, les routes et leurs aménagements), un organisme français qui a calculé que la mise en service d’un kilomètre d’autoroute flambant neuf revient à 6,2 millions €. Serait-ce par hasard une source offshore?
Quand à l’amortissement de l’emprunt, le ministre actuel table sur les recettes du péage durant 15 ans, c’est tout ce qu’on sait, on ne sait pas si la société égyptienne qui va assurer l’exploitation, au moins le projet avorté chinois fait montre de clarté, puisque c’est la société de construction qui va encaisser les recettes d’exploitation et à partir de la 8ème année, l’Etat malgache devient entièrement propriétaire de l’ouvrage et donc engrangera les recettes.
Bref, le communiqué officiel ne fait mention que des gains socio-économiques. Quant aux détails de financement, le contenu est bien sommaire. Il est vrai que le grand public n’en a cure, il se limite à l’aspect bling bling, normal, on l’a habitué ainsi.
M.Ranarivao
Oui l’hypothèse » offshore » est plausible rien qu’à voir Mamy Ravatomanga au premier rang , lui un grand féru des paradis fiscaux . Attendez aussi à voir le fonds vert que le grand champion est parti quémander au COP 27 finir comme le fonds covid détourné vers le financement des 80 % de cette autoroute . On peut s’attendre à tout avec ce régime pourri …
Comment et qui on va payer ?? Questions anodyne plutôt : avec quel argent on va payer ?? A qui est sous entendu, à travers l’Egipte on pourra trouver n’importe qui: Russie, Chine, Japon…..