De toute évidence, la pelouse du stade d’Alarobia va être recouverte par une couche synthétique offerte sur le plateau par la FIFA. Toutes les données tendent dans ce sens malgré le cri de détresse de l’athlétisme sommé de voir ailleurs.
Les dés sont jetés. Alarobia sera bientôt un stade en synthétique. C’est tout au moins l’impression que cela a donné à l’issue de la reconnaissance faite hier par Arnaud Louveau, un expert externe de la FIFA pour la couverture de terrain en synthétique.
Retrait. Mieux ou pire, c’est selon, Arnaud Louveau se faisait accompagner par des entrepreneurs spécialisés dans la pose d’une couverture en synthétique montrant ainsi que la décision est irrévocable. Et après le raté de Mahamasina de septembre 2013 où le même homme a effectué des relevés en vue de la pose d’une pelouse synthétique, on ne pense pas que les choses vont encore s’arrêter là car le risque est tout simplement énorme : le retrait de la FIFA.
C’est évident qu’on ne doit pas tourner le dos à une offre pareille mais si le projet fait l’objet de vives polémiques, ce n’est pas contre la FIFA et encore moins contre la Fédération Malgache de Football dont la demande est claire car il avait tout simplement dit aux responsables malgaches de lui offrir un terrain pour permettre la réalisation de ce don du ciel. C’est plutôt le choix qui fait désordre.
Stade Makis. Et après le non catégorique de la Fédération Malgache de Rugby pour Mahamasina, on s’est rabattu sur Alarobia, sans doute parce que la présidente Norolalao Ramanantsoa Andriamahazo est moins sévère que Marcel Rakotomalala du rugby.
Et dans l’affaire, c’est le rugby qui se taille la part du lion car il veut Mahamasina tout en gardant le Stade Makis qui fait partie du choix initial. L’idée d’augmenter la capacité de ce stade d’Andohatapenaka est pourtant la moins chère et sans léser ni l’athlétisme qui reste à Alarobia ni le football qui peut faire de Mahamasina un stade utilisable à longueur d’année non seulement pour les besoins de la Fédération et de la Ligue d’Analamanga mais aussi pour les nombreux établissements scolaires.
Mais cette décision datait du temps des Makis quand tout tournait encore rond c’est-à-dire avant la Coupe d’Afrique des Nations où on faisait miroiter une victoire à domicile. Comme ce n’était pas le cas avec des cinglantes défaites, pourquoi ne pas revenir à la table des négociations et faire savoir au rugby qu’il y a des concessions à faire surtout pour une discipline qui a tout perdu. L’organisation du championnat d’Analamanga n’est en fait qu’une fausse piste car l’ovale peut très bien revenir, par réquisition interposée, au Malacam. Et ce, en attendant les travaux portant sur l’augmentation de la capacité du Stade Makis si tel est réellement le souci de la FMR. Affaire à suivre…
Clément RABARY