Les yeux du monde entier étaient braqués hier et avant-hier vers les Etats-Unis où les élections de mi-mandat peuvent faire basculer les majorités des deux assemblées, celles de la chambre des représentants et du Sénat. Mais la perspective envisagée va bien au-delà de la composition de ces deux chambres car il y a eu une multitude d’autres élections qui ont leur importance. Il n’y a pas eu de vague rouge républicaine comme l’espérait Donald Trump qui comptait surfer sur un éventuel succès de son camp pour annoncer sa candidature à l’élection présidentielle de 2024. Joe Biden et son équipe devront composer avec leurs adversaires pour faire voter les lois qui leur tiennent à cœur, mais il ne devrait pas y avoir de changement majeur de la politique extérieure américaine.
Un scrutin plus serré que prévu
Les élections de mi-mandat qui renouvellent la totalité des membres de la chambre des représentants et du tiers de ceux du sénat ont toujours été défavorables au parti du président en place. Les politologues supposent que cela serait la règle encore cette fois-ci. Le président démocrate Joe Biden a vu sa popularité chuter à cause des problèmes économiques sur le plan intérieur. Il a essayé de mener une politique sociale courageuse, mais les résultats n’ont pas été à la hauteur des espérances. Il a été la cible constante des républicains dans ce domaine. Les supporters de Donald Trump qui restent persuadés que la victoire leur a été volée, il y a deux ans, ont fait feu de tout bois durant la campagne électorale. Leur champion a payé de sa personne en multipliant les meetings en faveur de ses poulains. Les démocrates ont eux aussi été particulièrement actifs. Joe Biden et Barack Obama sont, eux aussi, apparus côte à côte pour soutenir leurs candidats. Chaque camp a jeté toutes ses forces dans la bataille. Les commentateurs n’ont pas exprimé de certitude sur les possibles résultats du scrutin. Finalement, il n’y a pas eu de vote massif en faveur des républicains. Le score à l’échelle nationale a été serré. Les Etats-Unis restent la grande puissance loin devant tous les autres pays du monde. Leur politique étrangère sera la même qu’avant, avec la priorisation de leur rivalité avec la Chine. Ils continueront leur soutien à l’Ukraine, en lui octroyant une aide militaire importante.
Patrice RABE