Les divorces sont en effervescence au tribunal d’Anosy, avec un chiffre passant de 1912 en 2021 à 1704 en 2022 sur la période de janvier à octobre. En moyenne, 6 couples par jour mettent officiellement fin à leur relation.
L’homosexualité, un des motifs de séparation ! Bien que la pilule soit dure à avaler pour la société malgache, le fait qu’un ménage se brise parce que l’un d’eux a décidé de se mettre avec une personne du même genre est possible , les faits sont là. Et contrairement aux idées reçues, cela peut provenir de la part de l’homme tout comme de la femme, selon le greffier en chef du Tribunal de première instance (TPI) d’Antananarivo, Ella Inham Herinatrehina. Selon les statistiques globales du tribunal d’Anosy, 1912 sur les 7704 (24,81%) affaires contentieuses au cours de l’année 2021 concernent le divorce. En ce qui concerne le mois de janvier à octobre 2022, c’est un ratio de 24,47 % (1704) sur les 6962 affaires contentieuses du tribunal qui concerne le divorce. En dehors de l’homosexualité, une des causes de séparation, informe toujours Ella Inham Herinatrehina, sont les mariages précoces. Nombreux sont les mineurs qui demandent des ordonnances auprès du tribunal afin de pouvoir se marier. Cependant, la plupart du temps, le couple décide de se séparer au bout de deux ou trois ans après avoir fait face à certaines réalités. Parmi les causes non négligeables de séparation, il y a l’utilisation des réseaux sociaux comme Facebook qui sont sources de désaccords qui se terminent au tribunal. La recrudescence des associations cultuelles font également exploser les chiffres, puisque celles-ci séparent bien souvent leurs adeptes de leurs vies en dehors de l’association ; en cause les journées de jeûne, des durées et fréquences de cultes dépassant l’entendement, ainsi que des veillées de prières hebdomadaires voire plus qui ne manquent pas d’avoir une incidence sur la vie familiale et surtout les enfants. La violence physique, les différences culturelles et les problèmes financiers du foyer figurent aussi parmi les motifs évoqués par la responsable.
Mais combien coûte un divorce ? Comme le dit l’adage, cela ne prend que cinq minutes pour signer lorsque l’on se marie, mais cela coûte vraiment cher d’annuler cette signature. Le greffier en chef du tribunal de première instance d’Antananarivo a cependant précisé que le montant à payer pour engager la procédure est de 48 200 ariary, un chiffre appliqué à tout l’ensemble du territoire en matière de divorce. « Nombreuses sont les personnes qui affirment pouvoir traiter les affaires de divorce en un temps record. Cependant, nous sollicitons les personnes concernées à s’adresser aux tribunaux et à s’enquérir de toutes les modalités administratives par rapport au divorce. En effet, il y a des procédures à suivre et il est donc évident qu’un divorce ne peut être prononcé en seulement un mois. », a-t-elle souligné avant de conclure qu’ il y a l’ordonnance d’ajournement si le magistrat juge que le couple peut être réconcilié. Il y a aussi l’ordonnance de non-conciliation dans le cas où la relation a atteint un point de non-retour. Certains efforts peuvent être faits de manière à accélérer la décision, mais les procédures doivent toujours être respectées. ».
Narindra Rakotobe
Les divorces sont en effervescence au tribunal d’Anosy, avec un chiffre passant de 1912 en 2021 à 1704 en 2022 sur la période de janvier à octobre. En moyenne, 6 couples par jour mettent officiellement fin à leur relation.
L’homosexualité, un des motifs de séparation ! Bien que la pilule soit dure à avaler pour la société malgache, le fait qu’un ménage se brise parce que l’un d’eux a décidé de se mettre avec une personne du même genre est possible , les faits sont là. Et contrairement aux idées reçues, cela peut provenir de la part de l’homme tout comme de la femme, selon le greffier en chef du Tribunal de première instance (TPI) d’Antananarivo, Ella Inham Herinatrehina. Selon les statistiques globales du tribunal d’Anosy, 1912 sur les 7704 (24,81%) affaires contentieuses au cours de l’année 2021 concernent le divorce. En ce qui concerne le mois de janvier à octobre 2022, c’est un ratio de 24,47 % (1704) sur les 6962 affaires contentieuses du tribunal qui concerne le divorce. En dehors de l’homosexualité, une des causes de séparation, informe toujours Ella Inham Herinatrehina, sont les mariages précoces. Nombreux sont les mineurs qui demandent des ordonnances auprès du tribunal afin de pouvoir se marier. Cependant, la plupart du temps, le couple décide de se séparer au bout de deux ou trois ans après avoir fait face à certaines réalités. Parmi les causes non négligeables de séparation, il y a l’utilisation des réseaux sociaux comme Facebook qui sont sources de désaccords qui se terminent au tribunal. La recrudescence des associations cultuelles font également exploser les chiffres, puisque celles-ci séparent bien souvent leurs adeptes de leurs vies en dehors de l’association ; en cause les journées de jeûne, des durées et fréquences de cultes dépassant l’entendement, ainsi que des veillées de prières hebdomadaires voire plus qui ne manquent pas d’avoir une incidence sur la vie familiale et surtout les enfants. La violence physique, les différences culturelles et les problèmes financiers du foyer figurent aussi parmi les motifs évoqués par la responsable.
Mais combien coûte un divorce ? Comme le dit l’adage, cela ne prend que cinq minutes pour signer lorsque l’on se marie, mais cela coûte vraiment cher d’annuler cette signature. Le greffier en chef du tribunal de première instance d’Antananarivo a cependant précisé que le montant à payer pour engager la procédure est de 48 200 ariary, un chiffre appliqué à tout l’ensemble du territoire en matière de divorce. « Nombreuses sont les personnes qui affirment pouvoir traiter les affaires de divorce en un temps record. Cependant, nous sollicitons les personnes concernées à s’adresser aux tribunaux et à s’enquérir de toutes les modalités administratives par rapport au divorce. En effet, il y a des procédures à suivre et il est donc évident qu’un divorce ne peut être prononcé en seulement un mois. », a-t-elle souligné avant de conclure qu’ il y a l’ordonnance d’ajournement si le magistrat juge que le couple peut être réconcilié. Il y a aussi l’ordonnance de non-conciliation dans le cas où la relation a atteint un point de non-retour. Certains efforts peuvent être faits de manière à accélérer la décision, mais les procédures doivent toujours être respectées. ».
Narindra Rakotobe