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jeudi, décembre 12, 2024
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Lutte contre les trafics illicites : 4 500 spécimens de bois disponibles à l’Université d’Antananarivo

Dr Bako Harisoa Ravaomanalina, parmi les chercheurs du PEER qui enrichissent la base de données du Xylotron.

Soutenus par l’USAID, trois chercheurs des PEER (Partenariats pour un engagement accru dans la recherche) au Pérou, à Madagascar et en Indonésie développent des outils d’identification des espèces, pour soutenir la lutte contre l’exploitation forestière illégale.

Des échantillons de bois collecté dans huit régions de Madagascar. C’est ce qu’a constitué le chercheur Dr Bako Harisoa Ravaomanalina pour la xylothèque de l’Université d’Antananarivo, inaugurée en décembre 2020 à l’Université d’Ambohitsaina. Aujourd’hui, plus de 4 500 spécimens de bois sont disponibles auprès de cette bibliothèque  qui sert de référence pour les bois précieux comme le palissandre, le bois d’ébène, etc. D’après l’USAID (Agence des Etats-Unis pour le développement international) qui appuie cette structure, la disponibilité de ces références améliore la précision d’identification des espèces inscrites à la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) pour les scientifiques, les entreprises privées et les autorités gouvernementales. A noter que le Xylotron, un outil portable d’identification du bois doté d’une technologie de vision artificielle a déjà été inventé par le Service forestier des États-Unis et fait l’objet d’un projet pilote dans le monde entier. Cette vision artificielle combine l’optique, l’électricité et l’ingénierie logicielle en utilisant la lumière capturée pour fournir des identifications précises. En effet, les plus de 4 500 spécimens de bois à la xylothèque de l’Université d’Antananarivo contribue à élargir la base de données du Xylotron.

International

À noter que deux autres chercheurs du PEER entreprennent également la même démarche. Au Pérou, le Dr José Ugarte Oliva et son équipe de l’Instituto Tecnológico de la Producción – CITEmadera ont travaillé avec les autorités gouvernementales pour sélectionner 15 espèces à contribuer à la base de données Xylotron. Ils ont pris 65 762 images d’échantillons de bois, prélevés sur 103 arbres dans trois régions qu’ils ont ponctuées individuellement. Une fois que le Xylotron a pu identifier les échantillons, l’équipe a formé le personnel gouvernemental chargé de réglementer le commerce du bois, créé des guides d’utilisation, partagé ses échantillons de bois avec d’autres universités et institutions et organisé une formation virtuelle sur le système Xylotron pour les chercheurs du Costa Rica.  En Indonésie, l’équipe du Dr Ratih Damayanti de l’Agence indonésienne pour le développement et l’innovation en recherche forestière a développé et lancé le système d’identification automatique du bois AIKO-KLHK Version 2, en bahasa indonésien et en anglais. Il contient 1 180 essences de bois et 4 054 utilisateurs, ainsi que 6 organisations de l’industrie du bois.

Identifications

L’exploitation forestière illégale se classe au troisième rang des crimes transnationaux et engendre des milliards de dollars en revenus perdus chaque année. La demande mondiale croissante de bois précieux – utilisé pour produire des éléments tels que des pales d’éoliennes et des revêtements de sol – a entraîné une recrudescence de l’exploitation illégale.  La déforestation qui en résulte accélère le changement climatique puisque le processus libère dans l’atmosphère du carbone séquestré dans les arbres et fournit des terres pour la culture de produits de base qui créent plus de CO2. Malgré les interdictions commerciales et les accords internationaux existants, tels que la CITES, la récolte illégale se poursuit en raison de la forte demande de bois et des difficultés d’application de la loi et d’identification des biens volés. Pour l’USAID et les chercheurs des PEER, l’identification du bois est l’un des moyens de lutter contre l’exploitation forestière illégale, mais elle nécessite que les responsables connaissent les diverses caractéristiques des espèces d’arbres. Comme les produits du bois se ressemblent souvent et n’ont plus de parties facilement identifiables telles que les feuilles, les fleurs et les fruits, ces chercheurs ont constitué une très grande variété d’échantillons pour faciliter l’identification.

Antsa R.

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