Plus qu’un jour et le rideau sera tiré sur cette COP27, qui est la première à avoir été organisée par un pays africain. Les interpellations ont été nombreuses pour avertir de l’arrivée d’une catastrophe climatique inéluctable si tous les pays de la planète n’agissaient pas de concert pour la conjurer. Tous les intervenants de cette conférence en ont convenu, mais ceux qui peuvent agir se contentent de belles paroles. Ceux qui dirigent le monde sont allés à Bali pour le forum des 20 pays les plus importants sur le plan économique, mais c’est de la situation politique internationale dont ils se sont préoccupés. La guerre russo-ukrainienne a occulté toutes les autres questions mettant elles aussi en jeu l’avenir de l’humanité.
COP27 : de belles résolutions, mais…
Les propos du Secrétaire général des Nations Unies qui ont été rapportés à l’ouverture de la COP27 ont donné le ton de cette conférence devant mettre les dirigeants de la planète devant leurs responsabilités. Les prévisions pessimistes, pour ne pas dire apocalyptiques des scientifiques parlant d’une élévation de 2°C de la température mondiale dans les années 80 devaient faire prendre conscience de la nécessité de coordonner les politiques de développement économique de tous les pays de la planète. Tous ne sont cependant pas égaux dans ce domaine, ceux qui sont les plus riches ne voulant pas sacrifier leur croissance par des mesures plus respectueuses de l’environnement mondial. Le principe « pollueur-payeur » qui est théoriquement admis n’a été que partiellement respecté depuis. Les nations qui en subissent les conséquences sont les plus pauvres. Les belles résolutions adoptées lors des précédentes COP n’ont pas été appliquées. Le fonds vert dont le montant devait être de 100 milliards de dollars fait partie de ces promesses qui ont été faites par des institutions financières privées. La constitution de ce fonds a de nouveau été rappelée en Egypte par l’ensemble des participants. Il sera de nouveau temps d’en parler lors de la COP28 qui se tiendra en novembre 2023 à Dubaï.
Patrice RABE