« Rien qu’en 2021, et juste en termes de trafic intercepté pour le compte de Madagascar, le bilan du CRFIM ou Centre régional de fusion de l’information maritime à Madagascar a révélé 316 kg de coraux noirs interceptés ; 8 conteneurs de pierres industrielles découvertes ; 49 kg d’or saisis ; 2 tonnes de cannabis interceptés ; et 1 024 tortues transitant par voie maritime saisies. Ces marchandises sont estimées à une valeur totale de près de 2,5 millions USD ». C’est ce qui a été avancé lors d’un atelier régional de consultation pour la deuxième phase du programme régional de sécurité maritime (MASE) à Antananarivo, le 10 novembre dernier. Un événement qui a rassemblé des représentants de 12 pays d’Afrique australe, d’Afrique orientale et de l’Océan Indien, de l’Union européenne, de l’Union africaine, et de l’IORA (Outil interactif d’évaluation des risques en ligne). Et dont l’objectif est « de confirmer l’intérêt du programme MASE 2.0. en soutien à la pleine opérationnalisation de l’architecture régionale de sécurité maritime, et ce, sans interruption ». L’événement était ainsi l’occasion pour le général Richard Rakotonirina, ministre de la Défense nationale et ministre par intérim des Affaires étrangères puis président en exercice de la Commission de l’Océan Indien, de souligner que « les résultats obtenus [par le programme MASE] sont allés bien au-delà de ceux attendus initialement ». D’autres activités du CRFIM ont d’ailleurs été avancées. Entre autres, l’identification de quelque 80 navires d’intérêt (ayant un comportement suspicieux) et suivis depuis début 2021. Il conviendrait de noter que la mise en place du Centre régional de fusion de l’information maritime (CRFIM) à Madagascar ainsi que le Centre régional de coordination opérationnelle (CRCO) aux Seychelles rentre dans la mise en œuvre de deux composantes majeures du programme MASE qui est financé par l’Union européenne. Devant prendre fin en mi-2023 prochain, MASE devrait donc laisser place à MASE 2.0.
José Belalahy