Promulguée le 23 juin 1956, la loi cadre accorde une autonomie partielle aux Territoires d’Outre-Mer. Ainsi, tous les échelons locaux et nationaux des territoires occupés par la France seront désormais gérés par les autochtones. Ainsi, des élections sont organisées à Madagascar le 18 novembre 1956. Effectivement, l’administration coloniale propose des candidats pour asseoir son pouvoir. Trois grandes villes de Madagascar ont voté pour les nationalistes. Antsirabe, Antananarivo, et Diego-Suarez. Cette dernière, est une ville créée par les Français en 1885, elle déçoit. Alors, le pouvoir fait tout pour que l’élu Francis Sautron ne soit pas maire de la ville. L’élection est reportée en janvier 1957. Sautron est à nouveau élu et devient le maire d’Antsiranana. La fin de 1956 marque la marche vers l’Indépendance, ces trois villes citées l’ont incarnée. À la deuxième moitié des années 1950, le pays connaît une ambiance politique suivant les rythmes des élections. Dès lors, les nationalistes s’engagent plus afin de convaincre la population. Certes, la démarche était pacifique, mais le chemin était parsemé d’embûches.
Iss Heridiny