Les membres de la Solidarité Syndicale de Madagascar ont tenu leur Assemblée générale, mercredi dernier.
Comme prévu, les syndicalistes membres de la Solidarité Syndicale de Madagascar se sont donnés rendez-vous mardi dernier pour tenir leur Assemblée générale. Cependant, Antsahamanitra était clairsemé lors de cette rencontre. Un peu moins d’une centaine de syndicalistes seulement ont répondu à l’appel. Parmi eux figuraient des représentants du personnel du Sénat, mais aussi des syndicalistes issus de différents ministères entre autres, du MESUPRES, le SEMPIDOU, la Jirama, les Greffiers et les membres des syndicats au niveau du ministère de l’Education nationale.
Projet de texte
Les partisans de la Solidarité Syndicale ont haussé le ton pour dénoncer les mauvais traitements perpétrés à l’encontre des fonctionnaires. Ils revendiquent notamment l’application du Statut Général des Agents Publics (SGAP). À entendre les différents intervenants lors de cette rencontre, un projet de texte y afférent sera remis au niveau de l’Assemblée nationale et du Sénat dans le courant de la session ordinaire du Parlement actuellement en cours. La semaine dernière, ce projet de texte a déjà été discuté entre les directeurs des ressources humaines des ministères et les responsables au niveau du ministère de la Fonction publique. Il y était question de discussions autour des éventuelles améliorations que l’on pourrait apporter à ce texte. Les mouvements syndicaux souhaitent que ce Statut Général des Agents Publics soit adopté au niveau du Parlement durant cette deuxième session, qui est pourtant une session réservée à l’adoption de la Loi de Finances Initiale 2023.
Mi-janvier
Face à ce qu’ils appellent la sourde oreille des dirigeants, les membres de la Solidarité Syndicale de Madagascar lancent un ultimatum à l’encontre du régime pour répondre à leurs revendications. En effet, ils donnent jusqu’au 15 janvier 2023 pour satisfaire notamment la demande d’indemnités d’installation au profit des retraités, l’augmentation de l’indemnité de logement à 200 000 ariary, une augmentation de salaire de 20% à partir du début de l’année 2023, ou encore l’annulation de la décision de suspension des soldes infligée aux greffiers grévistes. Les syndicalistes menacent de passer à l’acte et radicaliser leurs revendications s’ils n’obtiennent pas gain de cause d’ici mi-janvier. La question du blocage total de la machine administrative a même été évoquée durant cette rencontre à Antsahamanitra. En tout cas, à l’allure où vont les choses, le régime Rajoelina risque de faire face à de nombreux mouvements syndicaux dès le début de l’année 2023. À un an de l’élection présidentielle, les risques de manipulations et/ou de récupérations politiques ne sont pas non plus à écarter.
Davis R
Faire du syndicalisme une plateforme plus ou moins politique et politisée expose certains membres de divers syndicats à une illusion.
Toutes luttes syndicales s’apparentent beaucoup plus à une course marathon et moins à une course de vitesse.
A l’instar des groupes politiques, il faudra du militantisme aux syndicats.