Les enquêteurs sud-africains en charge du dossier 7 février, ayant prévu d’effectuer une mission dans la Grande île en janvier 2013 n’ont pas encore foulé le sol malgache. Afin d’exhorter le pouvoir en place à fournir des efforts pour faciliter leur venue à Madagascar, l’avocat sud-africain des victimes de la tuerie d’Ambohitsorohitra est actuellement dans nos murs. Hier, Maître David Erleigh a rencontré la presse. Une occasion pour lui de déclarer que jusqu’ici, ses clients n’ont pas encore reçu le paiement des dommages-intérêts décidés par la Justice malgache. Le saisi conservatoire et la mise en vente des avoirs du numéro Un de l’Empire Tiko sont ainsi réclamés afin que les victimes puissent obtenir des compensations.
Crime contre l’humanité. En ce qui concerne la plainte pour crime contre l’humanité déposée en Afrique du Sud par les victimes du 7 février, Maître David Erleigh a fait savoir qu’une communication entre les gouvernements des deux pays a déjà eu lieu. L’inexistence d’un accord de coopération judiciaire entre Madagascar et l’Afrique du Sud ne constituerait pas un blocage à cette collaboration. « Il existe en Afrique du Sud une loi contraignant le gouvernement à mener une enquête concernant un étranger résidant sur son territoire lorsqu’une plainte a été déposée à son encontre », a annoncé l’avocat de l’AV7. Et de faire savoir que cette disposition a déjà été appliquée contre un israélien et un zimbabwéen ayant commis des fautes dans leur pays respectif. Toutefois, pour ce qui est du cas de l’ancien président Marc Ravalomanana, la venue des enquêteurs sud-africains à Madagascar est nécessaire dans la mesure où pour l’heure, les preuves présentées auprès de la Justice sud-africaine restent insuffisantes. Pour leur part, les plaignants se disent prêts à rencontrer les enquêteurs afin de remettre les documents nécessaires pour la progression de l’affaire.
Davis R