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jeudi, décembre 12, 2024
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Regards méprisant des bureaucrates : C’est une tradition !

Pourquoi les citoyens ont peur de se renseigner dans les bureaux ? Pourquoi nos grand-parents se recroquevillent pour aller prendre leur salaire ? Parce que tout simplement, les réceptionnistes ne sourient pas. La nervosité s’installe dans les institutions et organismes de la Grande-Ile. C’est devenue une culture ! Mais, d’où viennent ces manières ? Sont-ils obligés de faire cette tête ? Est-ce le climat ? La crise ? Ou est-ce une culture bureaucratique ? Ils travaillent toujours avec les lèvres en avant et serrées. Beaucoup se plaignent, les bureaucrates malgaches, en général, et ceux du triangle du Nord ne sont pas très accueillants. La raison, tout le monde l’ignore. Mais, c’est une triste vérité. Ça gène mais c’est dans nos gènes ! Dans les services publics comme dans les offices privés, au tribunal comme dans les petits kiosques de cashpoint, les sourcils se froncent, une attitude très à la mode depuis toujours. « Vous voyez, on l’a hérité bien avant la colonisation. Certes, Jean Narivony nous a parlé, dans son poème Rajakom-bazaha, comment étaient les Malgaches amis des colons, leur attitude devant leurs compatriotes. Ils se croient supérieurs, plus intelligents.. Oui, ce sont des faits. Mais, je dirais que ça date bien avant. N’oublions pas que les ampanjaka avaient leurs soi-disant fonctionnaires aussi. Et ces personnes étaient intouchables. Ils avaient des terres fertiles, la majorité était des détenteurs économiques du village. Alors, ces hommes forts avaient également ce regard étrange », a révélé Ariella Fanomezantsoa, une doctorante spécialiste en synergologie. Mais, certains érudits affirment que « la période coloniale a formé des auxiliaires, et les colonisateurs leur ont indirectement gonflé la tête en leur disant qu’ils sont instruits, donc civilisés », a ajouté un historien. Une manière récurrente, cette apparence que donnent les bureaucrates malgaches crispent le cœur des citoyens. « J’étais à la mairie, la dame à l’accueil n’était pas très agréable, si je pouvais le dire ainsi. Je lui ai demandé où est-ce que je pouvais trouver ceux qui rédigent l’acte de naissance, elle était très hostile envers moi. Comme si j’étais une voleuse », a raconté Edwige Rasoaniavo, une mère de famille. Ce regard de travers est également un usage dans les hôpitaux publics. Un malade victime d’un accident de voiture avec le front ouvert se dirige vers les urgences où se trouve une infirmière et un apprenti docteur. Les mains couvertes de sang, affaibli il toque à la porte qui était à demi-ouverte, la dame, le regarde étrangement, et lui pose une question, « vous avez un problème monsieur ? » alors qu’elle voyait à travers ces lunettes que le pauvre homme souffrait. Ce caractère est devenu une culture de ces fonctionnaires confinés dans l’atmosphère des bureaux auxquels ils attribuent une importance exagérée… Les ruraux sont souvent victimes de ce tempérament bilieux. Comme cet humble paysan d’Andranofanjava ayant un terrain dans la ville d’Antsiranana qui veut rédiger un certificat de situation juridique de son domaine. Pour être discret, le bonhomme s’approche de la dame avec un sourire aux lèvres pour faire preuve de sympathie, et demande à une ravissante jeune femme où se trouvait le responsable, comme d’habitude, celle-ci fait paraître sur son beau visage sa mauvaise humeur. Le monsieur ne sait quoi faire, sort directement du bureau et hèle un tuk-tuk pour rentrer chez lui. À la mauvaise humeur, s’ajoute la lenteur administrative qui s’accentue. Deux choses qui vont de pair !

Iss Heridiny

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