Nos allers et retours dans la pose d’une pelouse synthétique que s’apprête à nous offrir la FIFA risquent de tout compromettre. Après Mahamasina et Alarobia, va-t-on encore faire venir pour la troisième fois l’expert externe de la FIFA, Arnaud Louveau, pour un autre site ?
Autant le dire que le projet est en train de s’éloigner car ce n’est ni plus ni moins que des enfantillages. On le fait ou on ne le fait pas. C’est tout aussi simple.
Dès lors, on comprend les clubs d’Analamanga s’ils veulent descendre dans la rue pour exprimer leur mécontentement. Ils sont mieux placés que quiconque pour apprécier l’acquisition d’un terrain synthétique qui a la particularité d’être utilisable à longueur de journée. « Plus on y joue, plus cela renforce la fondation », explique Alban Rabemananjara qui a suivi un stage de formation sur la maintenance d’un terrain synthétique.
Et ce n’est pas tout car dans la perspective d’héberger la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans en 2017, Tana a besoin d’un second terrain répondant aux normes internationales.
Et comme celui d’Alarobia est déjà homologué par la FIFA lors du match des Barea contre le Nigéria d’Obi Mikel, il ne reste plus que Mahamasina ou le stade Makis pour le choix définitif de la pose de cette couverture en synthétique quoique le choix sur Andohatapenaka nécessite encore des travaux d’extension de la capacité d’accueil.
Le mieux indiqué est donc Mahamasina et seulement Mahamasina. Et dans l’affaire, le ministère des Sports ne doit s’en tenir qu’à son rôle de facilitateur et non orienter tout le monde vers d’autres fausses pistes comme Toamasina et Ambatondrazaka.
C’est malheureux de le dire, mais Ambohijatovo n’a pas voix au chapitre car l’offre émanant de la FIFA est plutôt pour la Fédération Malgache de Football.
Ce qui ne veut pas dire que le projet ne nécessite pas l’arbitrage du ministère de tutelle, ne serait-ce que pour ouvrir d’autres portes. Dans ce cas précis, le ministère peut très bien se servir d’une réquisition pour rouvrir les portes du Malacam et ce, pendant toute la durée de tous les travaux d’extension du Stade Makis si le choix est finalement fixé, comme tous les footballeurs le souhaitent, sur Mahamasina.
Un arrangement à l’amiable en fait où le football reste le grand gagnant. Ou le grand perdant si on s’amuse à jouer sur les nerfs des décideurs…
Clément RABARY