Le monde cherche à maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 1,5°C d’ici 2100. En l’état actuel des choses, il y a 50% de risques pour que ce seuil au-delà duquel les conséquences seraient fortement préjudiciables pour la planète et l’humanité, soit atteint voire dépassé dans seulement 5 ans, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Cette inquiétude formulée dans le dernier rapport de cette organisation sur l’évolution du climat entre 2022 et 2026. Cette éventualité secoue les scientifiques et les experts du climat qui, dans leur rapport de 2015, estimaient encore à zéro ce risque d’atteinte des limites à garder.
Pour rappel, l’Accord de Paris (adopté en décembre 2015 et entré en vigueur en 2016) avait fixé comme objectif le seuil de +2 °C de réchauffement à ne pas dépasser d’ici la fin du siècle, en essayant au maximum de le limiter à +1,5 °C. Autrement dit, ce 1,5 °C de hausse de température ne devrait pas être atteints d’ici 2100. Il n’en sera probablement rien.
Il faut savoir qu’en 2021, la hausse des températures avait déjà atteint +1,1°C et +1,2 °C en 2022. Aussi, en dépit du phénomène climatique La Niña, impliquant le refroidissement d’une partie des eaux du Pacifique, ayant pour conséquence une légère baisse de la température globale, le réchauffement continue sa course. Le retour, vers la fin 2023, du phénomène El Nino (qui implique quant à lui un réchauffement à la surface des eaux) pourrait accentuer la hausse des températures. Quant à l’échéance 2100, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) craint que le réchauffement pourrait atteindre jusqu’à +5+°C. Un scénario extrême dont les conséquences seraient dramatiques pour l’humanité.
Hanitra R.