Devant une fronde qui s’attarde à se calmer contre le gouvernement dans les couloirs du palais de Tsimbazaza, la présidente de l’Assemblée nationale sort de son mutisme et temporise. A presque une semaine après la motion de censure concoctée par la majorité à l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa est sortie de son silence et appelle à « l’apaisement ». Hier, elle a réuni la presse à son bureau pour déclarer que « la majorité à l’Assemblée nationale réitère son soutien indéfectible au président de la République ». Cette majorité, faut-il rappeler, a concocté une motion de censure contre le gouvernement Christian Ntsay, la semaine dernière. Et le nom de Christine Razanamahasoa a été cité à plusieurs reprises dans cette tourmente qui a frappé l’équipe du Premier ministre. En fin de semaine dernière, la tension, qui est toujours palpable, a conduit au report, pour une seconde fois en deux semaines, du face-à-face prévu entre les députés et les membres du gouvernement. Quoiqu’il en soit, la présidente de l’Assemblée nationale a laissé couler de l’eau sous les ponts avant de porter haut et fort ses messages d’apaisement.
Rija R.
On s’y perd sous ses airs de matriarche. Elle mélange le religieux à la politique. Elle a deux casquettes. Avec elle, il n’est pas question de laïcité. Elle sort des versets bibliques, elle fait le mametra-tanana sur les députés, elle a fait construire un lieu de culte dans l’enceinte même de l’assemblée nationale. C’est du jamais vu.