Eléments traditionnels des repas de fête pour de nombreux ménages malgaches, les volailles en général et la dinde en particulier, restent de moins en moins accessibles par les ménages aux revenus moyens.
J-4 avant la Noël. Les achats se concentrent essentiellement sur les jouets, les habillements et les repas de fête. Sur ce dernier point, le menu traditionnel inclut la dinde, ou à défaut, de la volaille. Mais force est de constater que ces dernières années, celles-ci sont de moins en moins accessibles par rapport au pouvoir d’achat sérieusement affecté des ménages malgaches. Cette année encore, les ventes peinent à décoller à quelques jours de Noël, du côté d’Andravoahangy, l’un des plus grands marchés de quartier de la capitale. Les marchands de volailles affirment n’écouler que moins d’une dizaine de dindes par jour actuellement si, il y a encore cinq ans, les ventes étaient bien meilleures. « Les gens se rabattent sur les autres volailles, notamment les canards car les oies sont encore trop chères », affirment-ils. Les prix proposés pour les oies se situent autour de 60 000 ariary, tandis que les dindes, autour de 150 000 ariary et peuvent aller jusqu’à 200 000 ariary pour celles au-delà de taille conséquente. Mais pour la majorité des clients, un poulet « gasy » à 30 000 ariary peut très bien faire l’affaire.
« Tradition » !
Les marchands de volailles ne perdent pas espoir pour autant, et comptent sur le dernier jour avant Noël et la veille du nouvel An pour enregistrer leurs meilleures ventes. Les achats de dernière minute ne sont pas rares, bien au contraire. S’y ajoutent les achats de volailles en vue des diverses cérémonies de présentations de vœux dans les entreprises et autres entités. « C’est également une ‘tradition’ dans certaines entreprises, les ministères et les institutions, d’offrir aux dirigeants une belle volaille en guise de présent pour le nouvel An. Il arrive que des chefs d’entreprises reçoivent jusqu’à une dizaine de dindes lors des cérémonies de présentation de vœux ! », confient les marchands auprès desquels des clients en entreprises ont leurs habitudes pour l’achat des volailles destinées à cet effet. Ils espèrent que cette année encore, la « tradition » demeure !
Hanitra R.
