
Madagascar a un avantage comparatif étant donné que les huiles essentielles ne renferment ni de camphre ni de sanfrol.
La société Naturallia se spécialisant en matière de production des huiles essentielles a obtenu le brevet d’invention sur l’exploitation de « Mandravasarotra ». « Les huiles essentielles à base de cette plante médicinale sont très prisées sur le marché international. Nous exportons chaque année à peu près 300 kg vers la France », a expliqué le Pr Henri Randrianasolonjanahary, le gérant de l’entreprise. « Nous envisageons d’installer un laboratoire d’analyse à Ambositra pour être en proximité de la zone de production, une fois que la centrale pico-hydroélectrique installée dans le cadre du projet PHEDER co-financé par l’Union européenne et la Fondation Tany Meva, sera opérationnelle », a-t-il poursuivi.
In vitro. En effet, l’opérateur économique veille à tout prix au respect de la normalisation et de la qualité des huiles essentielles fabriquées à travers la conservation de la quantité des principes actifs contenus dans les plantes aromatiques et médicinales. La traçabilité des huiles essentielles allant de la production, en passant par la transformation jusqu’à leur mise en flacon, n’est pas en reste. Force est de reconnaître que le district d’Ambositra, en particulier la commune rurale d’Andina regorge différentes espèces de plantes aromatiques et médicinales. La société Naturallia est maintenant à pied d’œuvre pour la mise en place d’un laboratoire de production in vitro de ces espèces de plantes. « La demande de plantes sur le marché international, pour ne parler que sur le marché allemand est en fait en hausse. Une commande de romarin séché est entre autres en vue. Et nous travaillons en partenariat avec une association paysanne sur place exploitant une superficie totale de 50 ha pour ce faire », a exposé le Pr Henri Randrianasolonjanahary.
Autorisation. Notons que les huiles essentielles fabriquées à Madagascar sont comestibles, d’après le promoteur, étant donné que ces produits ne renferment ni de camphre ni de sanfrol. Cela constitue ainsi un avantage comparatif au niveau du marché extérieur. Par ailleurs, « nous disposons toutes les variétés de plantes nécessaires pour éradiquer les maladies affectant la population dans ce pays. Avec ces matières premières peu exploitées, nous pouvons fabriquer des médicaments appropriées pour la santé publique. C’est dommage, que nous avons obtenu une autorisation de mise sur le marché en France, et non pas…à Madagascar », déplore cet opérateur économique malgré le fait qu’il ait la ferme volonté de contribuer au développement socio-économique du pays.
Navalona R.