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dimanche, septembre 14, 2025
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Lutte contre le SIDA : Une question de droits de l’Homme

Quelques journalistes, en tant qu’acteurs majeurs dans la prévention et la lutte contre le Sida, ont bénéficié d’une formation octroyée par l’Association Serasera Fanantenana, hier, à Ankorondrano.
Quelques journalistes, en tant qu’acteurs majeurs dans la prévention et la lutte contre le Sida, ont bénéficié d’une formation octroyée par l’Association Serasera Fanantenana, hier, à Ankorondrano.

Pour que le taux de prévalence du VIH à Madagascar reste moins de 1 %, il faut que tout le monde prenne ses responsabilités.   

Lutter contre la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) demeure encore un combat de longue haleine à Madagascar. Ces catégories de personne subissent tous les jours des réclusions qui viennent de partout, que ce soit de la part de leur propre famille ou de leurs proches, amis, collègues, etc. Tout le monde a toujours pensé que le fait de les fréquenter comporte et un danger, et une honte. C’est pourquoi la plupart de leur temps, elles se cachent. Or, cette réclusion ne fait qu’augmenter la vulnérabilité des populations clés, vu qu’elles sont privées de tout. Ce, bien qu’à Madagascar, l’épidémie du VIH est encore de type concentré, avec un taux de prévalence de 0,4 % dans la population générale. L’on entend par populations clés: les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH), dont le taux est de 14,7 %, les consommateurs de drogues injectables à 7,1 %, les travailleurs du sexe avec un taux de 0,29 %, et les femmes enceintes à 0,09 %. En effet, ces phénomènes éloignent ces groupes de personnes, entre autres, de la prévention, du traitement, du soutien et des services médicaux. Cela a également des impacts négatifs sur leurs occupations ou leurs emplois en général. Ce qui ne fait qu’augmenter encore plus les risques d’infection et ainsi, la propagation de la maladie, sans une prise de responsabilité de tout le monde.

Amende. En fin de compte, tout est question de droits de l’Homme, vu que ceux-ci sont universels, fondamentaux, et inaliénables. Tous les êtres humains y ont ainsi droit, quel que soit leur race, leur genre, leur classe sociale, etc. Autrement dit : « tous les individus ont droit aux droits de l’Homme, simplement, parce qu’ils sont humains ». Personne ne devrait plus donc piétiner ces droits fondamentaux car ces PVVIH sont également des êtres humains. D’ailleurs, à travers la loi n°2005 – 040 du 20 février 2006 et de la loi n°2007 – 038 du 14 janvier 2008, Madagascar a déjà des outils juridiques pour lutter contre la propagation de cette maladie et en même temps, pour promouvoir la protection des droits des PVVIH. Ce qui peut engendrer en même temps des dispositions pénales selon les art. 64 à 67. A titre d’exemple, « tout acte de discrimination ou de stigmatisation est puni d’amende de 100 000 à 400 000 Ar », selon cette loi. En somme, tout acte fait par qui que ce soit, qui va à l’encontre du respect des droits de ces personnes, est passible d’amendes ou de sanctions pouvant être sévères, selon la gravité de la situation. Qui plus est, bien qu’elle soit mortelle, cette maladie ne se transmet généralement pas aux simples contacts physiques. Même les risques de contamination avec la salive et les piqures de moustiques sont peu élevés, selon les scientifiques. Pour toutes ces raisons, à partir de maintenant, il ne devrait plus être question de stigmatiser ou de discriminer les personnes atteintes du Sida.

Arnaud R.

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