La Turquie figure parmi les grands partenaires économiques et commerciaux de la Grande Île et les échanges vont être renforcés.
Les chiffres prouvent en effet l’excellence des relations entre les deux pays.
Base juridique
« Depuis l’ouverture de l’ambassade de Turquie à Antananarivo, les échanges commerciaux entre les deux pays ont triplé pour atteindre environ 102 millions de dollars US l’année dernière » a expliqué, hier Ishak Ebrar Cubukcu lors de sa rencontre, hier avec le ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation Edgard Razafindravahy. Une occasion pour les deux parties de discuter des possibilités de renforcer davantage cette coopération. L’ambassadeur turque mise notamment sur la mise en place d’une base juridique pour sécuriser les investissements afin de décupler ce chiffre. Quant au ministre Edgard Razafindravahy, il fait preuve de pragmatisme en avançant l’éventualité de la signature d’un accord de coopération économique et commerciale entre les deux pays. Les secteurs les plus porteurs seront ciblés, à cet effet. Les opérateurs économiques turcs sont ainsi invités à prospecter dans les produits phares de Madagascar comme la vanille, le girofle, le cacao et le litchi. Edgard Razafindravahy a invité les hommes d’affaires turcs à s’approvisionner directement à Madagascar pour l’acquisition de ces produits de bonne qualité.
Unités de transformation
En matière d’investissements directs étrangers, les deux personnalités ont notamment discuté des possibilités de coopération pour l’implantation d’unités de transformation de vanille et de girofle. Le ministre malgache, qui connaît bien la Turquie, assure que dans le cadre du grand projet One District One Factory (ODOF), son département pourrait chercher des fournisseurs de petits matériels industriels en Turquie. Les deux parties affichent en tout cas leur volonté respective d’œuvrer efficacement pour le renforcement des échanges entre les deux pays. L’ambassadeur turc a promis de préparer une liste de potentiels industriels et investisseurs susceptibles d’opérer à Madagascar. Une rencontre bilatérale entre opérateurs économiques des deux pays est même envisagée, cette année.
R.Edmond
