Il a su jongler avec art et élégance entre le profane et le religieux, les obsèques de Hery Razakamahefa, décédé le 5 janvier, se sont tenues hier à Soavinimerina. Devant un parterre de proches mélomanes et de proches tout court, de ses collègues et de sa famille, recueillis après la perte d’un immense talent.
Rare dans ce genre de rituel, deux églises ont accueilli les derniers sacrements du défunt. L’Eglise anglicane de « EEM Trinite Masina » d’Avaratranjoma et celle du FPVM Taninanandrano. C’est dire de l’implication et l’ouverture d’esprit de cet éminent violoniste sur le plan religieux.
Sans doute en reflet avec son approche de la musique, son parcours est parmi les plus prestigieux de sa génération. Titulaire d’un doctorat en mathématiques auprès de l’université d’Antananarivo. Titulaire d’un certificat d’étude supérieur en musique fin du 3ème cycle à Lille en France.
Diverses formations l’ont emmené en Asie, en Europe, etc. Il a fondé avec d’autres passionné(e)s de musique l’école de musique Jejy Music. Quant à son parcours artistique, ayant une renommée dans la musique classique, il a accompagné les groupes de variétés malgaches.
Voilà pourquoi, le milieu du rock/métal malgache lui a rendu un hommage mérité. Puisque Hery Razakamahefa a été derrière les titres symphoniques du groupe Green, comme « Ianao », « Feo roa » et d’autres encore.
D’autres collaborations ont parsemé sa carrière, avec Henri Ratsimbazafy, Njila, Mahaleo, pour ne citer qu’eux. Un grand talent mais un modèle de discrétion, peut-être non mérité pour un tel génie de la musique malgache.
Maminirina Rado
