Les élections sont sur toutes les lèvres. Les manœuvres de déstabilisation sont craintes en haut lieu pour que les ministres réitèrent à tout bout de champ les mises en garde.
Les manœuvres de déstabilisation reviennent toujours dans les discours des hauts responsables depuis quelque temps. Comme si le régime est déjà sur le qui-vive en cette entame de l’année électorale. Hier, à l’occasion de sa première rencontre avec le personnel du ministère des affaires étrangères pour cette année, Richard Rakotonirina, chef de la diplomatie, a réitéré sa mise en garde contre les « tentatives de déstabilisation ». En décembre dernier, lors d’une cérémonie de remise de drapeaux de généraux, ce membre du gouvernement, non moins ministre de la défense nationale, a déjà évoqué que « l’armée ne tolèrera pas les manœuvres qui sont vouées à déstabiliser le régime et ses institutions ». En espace de quelques semaines, ce général a donc soulevé plus d’une fois ces « manœuvres » et met en garde contre ses instigateurs.
Motion de censure
« Cette année électorale doit être celle de la stabilité et de la sérénité » a souhaité Richard Rakotonirina, hier, à Anosy. Au niveau de la classe politique, les élections deviennent une préoccupation qui mobilise les états-majors respectifs. Pourtant, au niveau du camp présidentiel, la solidarité semble être un luxe que les formations politiques semblent vouloir prendre du temps pour s’en procurer dans cette période pré-électorale. Depuis la clôture de la dernière session du parlement en mi-décembre 2022, la tension est toujours palpable jusqu’à présent. Les passes d’armes entre députés du camp présidentiel animent toujours les chaumières depuis que la motion de censure a capoté. En décembre dernier, le président de la République a accusé d’« acte de déstabilisation » la motion de censure qui a été mijotée par les députés de la majorité présidentielle. Le projet, qui a été à deux doigts de réussir, a secoué l’Exécutif et jeté le froid dans la relation déjà tumultueuse entre le premier ministre et les députés IRD.
Fraudes
Dans les camps des opposants, les critiques contre le régime commencent à se durcir pour mobiliser l’électorat. Aussi, les tournées politiques deviennent une priorité pour certains politiciens qui ont des ambitions présidentielles. Et face au gouvernement qui verrouille les préparatifs des élections, leurs détracteurs affirment déjà leur volonté de refuser toutes « tentatives de fraudes ». Le ton monte d’un camp à un autre pour favoriser une ambiance qui s’annonce déjà électrique, selon certains observateurs. Les hauts responsables des forces de sécurité, quant à eux, affirment ne pas « tolérer » les dérapages. Hier, Richard Rakotonirina a encore évoqué le « rôle » de l’armée en cas de menace à l’ordre public.
Souveraineté
Le personnel du ministère des affaires étrangères a présenté ses vœux de nouvel an, hier, au ministre des Affaires étrangères par intérim, le général de corps d’armée, Richard Rakotonirina, pendant la levée des couleurs près du perron des locaux de ce département à Anosy. Le général a tenu à remercier l’ensemble du personnel pour le travail acharné accompli durant l’année écoulée. Il a également souligné l’importance de la diplomatie au service de la souveraineté et des intérêts de la Nation compte tenu de l’évolution rapide du contexte géopolitique mondial.
Rija R.