Le milieu du rap tananarivien est en deuil. Iarisolo Rafanomezantsoa, Tax Bouta pour la scène, a déposé le « mic » à jamais, hier à l’âge de 42 ans. Il fait partie de la génération 18.3, juste après l’âge d’or du rap local avec les groupes comme Da Hopp, Shao Boana et d’autres.
Son décès a fait l’effet d’une bombe. À en croire la réaction de ses amis et amies de la scène hip hop, ce fût une malheureuse surprise. Encore dans la fleur de l’âge, trop tôt sans doute pour laisser derrière lui sa femme et ses deux enfants.
Le morceau « Ady ny fiainana » a été la consécration pour Tax Bouta. Issu du « clan » d’Antsahabe, il a chanté des textes qui parlaient à la jeunesse de l’époque. Par ailleurs, sur le baromètre du « star system », ses lyrics devançaient l’artiste.
Puis de collaboration en collaboration, le groupe « Rapadango » voit le jour. Il y a évolué avec Tax Da Hopp, Bambs, Tongue Nat et plus tard, Farah. Son empreinte dans le rap tananarivien est acceptée par ses pairs.
Les hommages du milieu du rap, mais aussi du rock et des acteurs culturels du pays ont confirmé la place d’Iarisolo Rafanomezantsoa dans l’art urbain malgache.
Maminirina Rado
