
Ses adieux à la scène ne l’ont pas empêché de répondre présent à l’appel de tous ceux qui le sollicitent. « Dear Henri » ne cessera jamais de chanter malgré son retrait volontaire, au début des années 2000. Aujourd’hui comme hier, il a toujours ce sens du spectacle qui caractérise les monstres sacrés de la chanson.
Il a été à l’école des grandes vedettes de la chanson française comme Charles Trénet, Charles Aznavour ou Gilbert Bécaud. Ses études en France dans les années soixante ne l’ont pas empêché de chanter dans les bals musettes du samedi soir et d’y acquérir cette maîtrise de la scène qui le caractérise encore aujourd’hui. C’est dans ce contexte qu’il est devenu ce professionnel du « music hall » au talent indémodable. Aujourd’hui comme hier, « Dear Henri » séduit un public où différentes générations se côtoient. Ses admirateurs connaissent par cœur les artifices scéniques qu’il utilise lorsqu’il chante « Fiaran-dalamby », « Dans ma case en falafa », « Au Zoma », « Taiza » ou « Ny foko feno ratra », mais ils éprouvent toujours la même émotion quand ils les interprètent. Aujourd’hui, à 80 ans passés, l’artiste a toujours bon pied et bon œil et continue de se produire régulièrement. C’est donc tout à fait normal qu’il est convié par la diaspora de l’Hexagone à venir chez elle pour une série de spectacles. Samedi prochain, il s’envolera pour la France où il entamera une longue tournée. Mais avant ce départ, il a décidé de faire un dernier cabaret à la demande de ses admirateurs. Il sera demain soir à « Amitié Fandian » pour un récital que l’on peut qualifier d’exceptionnel. Il devrait être égal à lui-même, mettant en scène ses propres chansons et livrant au public de véritables petites histoires vécues.
Patrice RABE