« Nous n’entendons que ce que les médias nous disent. La population dans le Sud-Est vit dans des conditions précaires. La sous-nutrition prédomine mais les gens n’osent pas parler de leurs problèmes aux médias, c’est pourquoi nous nous engageons à être leur porte-parole », a fait entendre, hier, Éphraïm Randrianambinina, président national de l’association Antesaka Miray. Une association qui prétend avoir 600 000 membres présents dans plus de 800 communes dispersées dans tout Madagascar, malgré qu’elle n’ait vu le jour qu’en 2020. « La situation actuelle est une honte pour toute la classe politique, et pour tous les Malgaches », a-t-il continué.
« La population fait ce qu’il ne faut pas faire. Elle perd la tête et ne connaît plus l’importance d’un enfant », a poursuivi Éphraïm Randrianambinina. En effet, la vente d’enfants à Ikongo, dans la région Fitovinany, était le sujet qui a monopolisé le débat ces derniers jours. Un phénomène que le régime et tous ses suivants ont tout de suite réfuté. « L’insécurité conjuguée à l’exode rural se trouve également parmi les problèmes auxquels la population dans le Sud-Est est confrontée au quotidien », a-t-il ajouté. Sur le plan politique, « le pays traverse une période marquée par la crise de conscience qui se reflète par le non-respect de la Constitution », a indiqué le numéro Un de l’association avant de conclure que « des solutions ont été proposées mais il est très urgent de sauver nos compatriotes et notre patrie ».
Julien R.