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mercredi, janvier 15, 2025
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Base Toliara : Les témoignages pour la réouverture continuent d’affluer

Un projet de pépinière en faveur d’une association de femmes de Ranobe réalisé dans le cadre des actions sociales de Base Toliara quand elle était encore opérationnelle.

Les témoignages en faveur de la réouverture de Base Toliara continuent de fuser dans les communes rurales de Toliara II.

Tsianisiha, petite bourgade de 25 000 habitants figure parmi les communes rurales les plus pauvres de Toliara II. Une situation de pauvreté extrême qui est aussi la source d’une insécurité dans la plupart des villages où il manque cruellement d’emplois.

Espoir

Et pourtant, l’implantation de Base Toliara avait suscité de l’espoir quant à un lendemain meilleur pour la population locale victime par ailleurs d’un mauvais rendement agricole provoqué par le manque d’eau. Les villages riverains des sites d’exploitation de Base Toliara avaient en effet bénéficié des projets d’accompagnement sociaux comme les infrastructures d’adduction d’eau. Tovolahiniriko, président du Dinabe de Tsianisiha déclare sur ce point : « Quand Base était encore en activité, nous avions commencé à ressentir une amélioration de nos conditions de vie et il y avait moins d’insécurité ». Mieux, ajoute-t-il, « quand on avait décidé d’un commun accord de déplacer les tombeaux vers des zones dédiées, cela a contribué à en finir avec les vols d’ossements humains ». Des avantages qui ont tout simplement disparu après la suspension du projet minier Base Toliara. Dada, le maire de la commune de Tsianisiha s’en désole. « Ce sont les communautés bénéficiaires de ces projets qui souffrent de cette suspension de Base Toliara et l’Etat doit prendre conscience que la reprise des activités s’impose », déclare-t-il. Une position partagée par son prédécesseur, l’ancien maire Kozatsy qui déclare pour sa part que « Base Toliara est pour le moment la plus grande compagnie dans l’Atsimo-Andrefana capable de créer beaucoup d’emplois pour les jeunes ».

Activités rémunérées

Il se rappelle, d’ailleurs sur ce point, des projets sociaux d’accompagnement réalisés par Base Toliara quand elle était encore en activité, comme l’envoi de 24 jeunes de la région Atsimo-Andrefana pour suivre des formations techniques au Kenya. Des centaines de jeunes ont également pu bénéficier de formations au niveau local. « Il suffit de rouvrir Base Toliara pour que l’on puisse reprendre ces projets sociaux afin notamment que ces jeunes puissent mettre en pratique leurs formations », enchaîne-t-il. Des jeunes qui, par ailleurs, avaient bénéficié d’activités rémunérées du temps de l’opérationnalité de Base Toliara. « Quand Base était encore opérationnelle, les jeunes, vivaient mieux car on avait droit quotidiennement à des travaux offerts par la compagnie ». Depuis la suspension de Base Toliara, la donne a changé puisque de nombreux jeunes ont rejoint la ville de Toliara pour des professions de survie comme tireurs de cyclo-pousses.

 Appel unanime

Ranobe, le fokontany qui abrite le périmètre de Base Toliara est probablement celui qui a le plus perdu de cette suspension. « Les projets sociaux réalisés en partenariat avec Base nous aidaient beaucoup », indique Ramanoel. Une manière pour cet habitant de Ranobe de regretter la suspension des activités de la compagnie et d’en appeler aux autorités de prendre les mesures qui s’imposent pour une réouverture dans les plus brefs délais. « L’implantation de Base a apporté le développement au niveau des fokontany, des communes et même de la région. Nous lançons un appel unanime à la réouverture de cette compagnie pour que les jeunes puissent retrouver des emplois ». Etokoana, chef du fokontany de Ranobe, a martelé que « la reprise de Base est d’une grande utilité pour la population qui vit actuellement dans des conditions précaires. Le manque d’emplois contraint des jeunes de Toliara II à essayer de trouver ailleurs du travail qui n’est pas bien rémunéré ». Dans tous les cas, responsables et habitants des communes de Toliara II invitent les autorités à constater de visu les réalités sur place afin qu’elles puissent prendre rapidement cette décision de réouverture. Mahatokisa Jean Manantena, notable à Tsianisiha, défend que : « ce sont nos terres qui sont concernées et nous sommes en droit d’affirmer que la majorité de la population est déjà favorable à la réouverture de Base Toliara ». Nous ne cesserons jamais de demander à l’Etat de décider cette réouverture, notamment le président de la République qui a toujours déclaré qu’il se soucie au plus haut point des intérêts de la population.

Recueillis par R.Edmond

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3 Commentaires

  1. Il est intolerable de laisser sur le quai une partie de la population. Et pour faire face aux duretés de la vie et résoudre le chômage criant, il est plus judicieux pour les populations sinistrées par le chômage de se tourner vers l’État central, de lui demander des comptes pour leur offrir de travail et ainsi préserver leur dignité humaine sans passer par l’extraction de mines.
    Mais, avec cette attitude d’entetement qui soulève davantage de polémiques qu’elle n’en résoud, je crains que ce soit un peu compliqué pour les défenseurs de la base Toliara de comprendre les vrais enjeux que suscite cette extraction minière.
    Le changement climatique est désormais une réalité, la sécheresse sévit de plein fouet. L’eau manque, l’agriculture est anéantie car elle dévient impossible. Les conséquences sont incommensurables.
    Ceci résulte des conséquences de pratiques et comportements aléatoires des humains. Et si vous ajoutez à celà Base Toliara, vous ne faites qu’accentuer le mal qui vous ronge. C’est contre productif  » mandrora miantsilagny « .
    En ce sens, il faut éviter de tomber dans la facilité, à confondre la raison qui apprécie le mal ou le bien et l’instinct qui ne dure que qq moments.
    Lorsque l’on ose déplacer son tombeau familial, en échange de vendre sa terre natale, celà pourrait s’appeler braver l’interdit, cher à tout être humain.
    La contradiction est entiere et demeure incompréhensible.
    L’inadéquation entre la pratique de la coutume ancestrale par rapport à l’évolution de la société moderne ne va pas dans le sens de l’apaisement.
    Ceci dit, à savoir que le désarroi empêche souvent l’intelligence de bien s’exprimer comme il se doit.

  2. Mensonges. Anti developpement
    Tu pense que l’exploitation des ressources minieres qui génèraient le changement climatique?
    ‘C’est l’émission de gaz à effet de serre qui le provoque .
    Le traitement des minerais sont de traitement physique pour l’illmenite mais non pas de traitement chimique. Je trouve pas l’inconvénient
    C’est qu’il faut faire ce que de suivre le PGES de la société Base Toliara. Et ce PGES est évolutive.
    Le développement économique de la region vient même de l’exploitation de ses ressources.
    Tous les secteurs apportent de développement.
    Exemple L’agriculture ne doit pas empêcher le développement touristique, la pêche ne doit pas empêcher les mines. Ils sont en complémentarités.
    Chaques secteurs doivent respecter les autres secteurs.
    Toliara II ne manque jamais d’eau souterraine même pour l’agriculture. C’est une manque de volonté d’exploiter ces ressources en eau même pour l’agriculture. On se contente toujours de l’eau de surface.
    On dit toujours que l’extraction de ces ressources minieres est dangereux pour la santé? Dis moi, tous les forages d’eau qui alimentent Toliara II à ton avis ne sont pas en contact avec ces minéraux? Et quelles sont les risques en terme de santé de la population de Toliara II?
    Je peux vous donner des chiffres pour la prochaine commentaire pour les ressources des eaux souterraines mobilisables de ce bassin versant de Toliara II ( Manombo, Fiherena..)

  3. Rien que la grande mine qui change rapidement l’économie et amene de développent pour Toliara.
    Cf. Rapport de la Banque Mondiale.
    Si la BM a financé le Projet de Réforme du Secteur Minier (PRSM) et s’est continué à la Programme de Bonne Gouvernance du Secteur ce qu’elle trouve que la grande mine qui pourrait basculer rapidement l’économie.

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