Il y a deux ans, Madagascar disposait encore d’un stock de 1 000 tonnes de vanille préparées invendues.
Lors de la campagne d’exportation 2022-2023, une production de 2 000 tonnes de vanille préparées est également en attente d’acheteurs. En effet, les prix de référence de la vanille imposés par le ministère en charge du Commerce, ne reflètent pas la situation réelle sur le marché, aussi bien national qu’international. « Si aucune mesure n’est prise dans le court terme, des retombées économiques négatives seront tirées à la prochaine campagne d’exportation 2023-2024 avec ces 3 000 tonnes de vanille préparées invendues puisque la quantité de vanille préparées en stock ne va pas cesser d’augmenter. Pourtant, la demande de ce produit d’export faisant l’identité économique de la Grande île sur le marché international reste limitée, sans compter la concurrence rude des autres pays producteurs », a dénoncé le vice-président du Sénat en charge de la région Nord, Erick Besoa (Voir communiqué).
Revenir sur une décision
En tant que conseiller de l’Exécutif, ce parlementaire interpelle ainsi, le ministre de tutelle Edgard Razafindravahy en organisant une réunion d’urgence du Comité National de la Vanille (CNV) dont il assure la présidence. Ce comité regroupe tous les acteurs opérant dans la filière vanille, tels que les représentants des planteurs, des préparateurs, des collecteurs et des acheteurs ainsi que les exportateurs et du secteur public. « De nombreux acteurs, notamment les planteurs et les opérateurs de cette filière pourvoyeuse de devises, se plaignent actuellement. A mon avis, aucun dirigeant d’un pays ne prend des mesures au détriment de sa population. Il est ainsi judicieux de revenir sur une telle décision dans le cas où cela ne reflète plus la conjoncture actuelle », a-t-il fait savoir.
Éviter le déclin de la filière
Par ailleurs, ce vice-président du Sénat en charge de la région Nord, a sollicité le ministre en charge du Commerce, Edgard Razafindravahy, d’organiser le plus tôt possible cette réunion du Comité National de la Vanille en vue de trouver ensemble un consensus. « Il faut prendre des mesures urgentes pour éviter que cette filière majeure dans le développement économique, pour ne citer que la stabilisation de la monnaie nationale, ne soit en déclin », a-t-il conclu.
Navalona R.
C’est parce que la vanille gasy est très prisée à l’étranger ou…..