- Publicité -
vendredi, juillet 11, 2025
AccueilÀ lireMédecins généralistes communautaires : Importants en termes d’accès aux services de santé...

Médecins généralistes communautaires : Importants en termes d’accès aux services de santé en milieu rural

« Santé Sud Madagascar appuie les médecins généralistes communautaires en termes d’équipements et de formations », explique Clément Razakarison, directeur de Santé Sud Madagascar.
« Santé Sud Madagascar appuie les médecins généralistes communautaires en termes d’équipements et de formations », explique Clément Razakarison, directeur de Santé Sud Madagascar.

Ils ont fait le choix de s’installer à la campagne et de pratiquer la médecine au sein des communautés rurales enclavées. Et ils s’y plaisent.

« Ils », ce sont les médecins privés dont l’installation en milieu rural a été facilitée par l’ONG Santé Sud Madagascar dans le cadre de son programme médecins généralistes communautaires. A ce jour, environ 60 médecins sont installés dans sept régions de Madagascar : Analamanga, Vakinankaratra, Itasy, Atsimo Andrefana, Bongolava, Itasy, Boeny et Sofia. Leur présence a contribué à la baisse de la mortalité dans ces zones enclavées comme en témoigne Rakotondramaro, dit Dadamaro, un notable du village de Mahalavolona, dans la commune d’Ankadinondry, à 150 km d’Antananarivo. « Avant, quand il n’y avait pas de médecin, la mortalité était élevée ici, ce qui n’est plus le cas depuis », témoigne-t-il.

Ces médecins travaillent dans des localités assez éloignées, environ 10 à 15 km, des centres de santé de base (CSB), en complémentarité avec ces structures sanitaires publiques avec lesquelles ils collaborent pleinement. En présence de cas nécessitant une évacuation sanitaire, ces médecins se chargent de la mise en condition du patient avant de le référer au centre hospitalier le plus proche.

Moto et vélo. En tant que médecins privés, ces médecins généralistes communautaires vivent de leurs gains directement perçus de leurs patients. Leurs honoraires pour une consultation varient entre Ar 1 000 et Ar 2 000 selon les localités et pour les accouchements, entre Ar 8 000 et Ar 15 000. Ils bénéficient de soutiens de Santé Sud Madagascar en termes de formations et d’appuis matériels tels les équipements médicaux, motos, réfrigérateurs solaires, extrêmement utiles pour le maintien de la chaîne de froid pour les vaccins. En dépit de l’enclavement, particulièrement éprouvant en termes de transport, nombre de femmes médecins ont choisi de s’installer dans les zones rurales. C’est le cas de Hery Lys Nainanirinanandrianina, installée depuis 2009 à Bejofo, commune de Soavimbazaha, dans le district d’Arivonimamo. Ici, motos et vélos sont les seuls moyens de locomotion possibles car il n’y a plus de transport à partir du croisement de la RN1 situé à 36km. Elle paie, à tarif préférentiel en sa qualité de médecin du village, à Ar 15 000 le trajet à moto jusqu’au croisement de la route nationale, si le tarif habituel est de Ar 25 000. « Malgré les problèmes de transport, l’un des bons côtés réside dans le fait que je peux renforcer mon expérience en tant que médecin, en exerçant ici », confie-t-elle. De leur côté, les populations s’en retrouvent réconfortées. « Notre commune ne disposait que d’un seul CSB alors que certains villages sont distants de 18 à 20 km les uns des autres. Mais grâce à la collaboration avec le privé, nous avons mis en place deux centres de santé. Cela a énormément aidé les populations au quotidien, n’étant plus contraints de dépenser beaucoup d’argent pour louer des voitures pour aller se faire soigner », explique Nirina Jean de Dieu, secrétaire général de la commune rurale d’Ambalanirana, à 23 km de Mahalavolona. Depuis peu, Santé Sud Madagascar, en partenariat avec le ministère de la Santé Publique, expérimente la mise en gestion déléguée de trois CSB. L’expérience est enrichissante pour le Dr Ionisoa Randrianiasimanana, installée au CSB d’Antakasina, du côté d’Ambatolampy, dans le Vakinankaratra.

Régulièrement, les médecins généralistes communautaires de Santé Sud Madagascar se retrouvent pour échanger sur leurs activités. A ce titre, les 7è  assises des médecins généralistes communautaires de Santé Sud ont eu lieu avant-hier, à l’Institut National de Santé Publique et Communautaire (INSPC) à Mahamasina.

Hanitra R.

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser