
Réaction par rapport à sa situation ou caprice d’un ancien Président ? Les membres du personnel au service de Marc Ravalomanana à Antsiranana se posent la question face à l’attitude de « Dada » qui boude tel ou tel plat sans faire pour autant une grève de la faim. En effet, il s’est vu servir avant-hier soir, une soupe préparée par un hôtel 5 étoiles de la place. Il l’a refusée pour commander à sa place « de la salade » qu’il n’a pas non plus mangée.
Elections. Il, c’est évidemment Marc Ravalomanana qui a demandé par la suite à jouer au tennis car il y a un court dans l’enceinte de l’Amirauté. « Il n’y a pas de raquette », a répondu le personnel en question. Le gratifiant même d’un « Monsieur le Président » pour ajouter qu’ « il n’y a pas non plus de lumière qui peut permettre de jouer au tennis en nocturne ». Une manière de renvoyer la balle à l’ancien exilé qui est en résidence surveillée ou assigné à résidence (les effets sont les mêmes) à Diégo Suarez. Le choix de cette ville n’est sans doute pas fortuit puisque Marc Ravalomanana et le Tim ont souvent perdu le …Nord lors des différentes élections.
Visé. C’est dire qu’outre le fait que le site est loin de Tana où se concentrent les « Zanak’i Dada », il y a peu de risques de voir des manifestations en sa faveur dans la capitale septentrionale de la Grande Ile où il pourrait résider jusqu’à la levée de cette mesure de sûreté administrative qui échappe à l’initiative du pouvoir judiciaire parce que prise par l’autorité administrative. Sa durée échappe également à tout contrôle judiciaire car cela dépend du moment où cette mesure de sécurité publique n’est plus jugée nécessaire. Dans le cas d’espèce, il s’agit aussi d’une mesure de sécurité pour l’ancien Président qui serait « visé » (au propre comme au figuré) par des éléments des forces armées hostiles à son retour au pays. Au risque de mettre en péril le processus de réconciliation nationale repris en main par le Président de la République qui a toujours dit « n’avoir pas de problème avec Marc Ravalomanana ». Reste à savoir si la réciproque est vraie, même si elle n’était pas de mise lors du retour unilatéral de l’illustre exilé en Afrique du Sud.
R. O