Les conditions de détention infligées à l’ancien président à la BANA ne sont pas dignes d’un ancien chef d’Etat, à en croire Guy Rivo Randrianarisoa.
Marc Ravalomanana n’est pas en résidence surveillée. C’est la conclusion des membres de la délégation conduite par Lalao Ravalomanana qui a rejoint hier Antsiranana pour visiter l’ancien président. « Le président Marc Ravalomanana est en fait en détention préventive. Toutes les conditions de sa détention prouvent qu’il est bel et bien en prison. Il est traité comme un prisonnier.», déplore Guy Rivo Randrianarisoa. D’après ce dirigeant de la mouvance Ravalomanana qui fait partie de la délégation de l’ancienne Première Dame, l’ancien président est placé dans une petite chambre avec toilette et douche à l’intérieur. « Il ne jouit d’aucune liberté de circuler, de communiquer, voire même de sortir de son camp de détention, qui est la BANA (Base Aéro-Navale d’Antsiranana). », constate Guy Rivo Randrianarisoa qui a cependant certifié que Marc Ravalomanana n’a subi aucune maltraitance physique contrairement à ce que certains essaient de véhiculer ces derniers jours.
Fouille corporelle. Jusqu’ici, seuls son épouse Lalao Ravalomanana, son fils Tojo et sa belle-fille Claudia qui ont été autorisés à visiter Marc Ravalomanana dans le camp militaire de la BANA. L’accès à la chambre de détention de l’ancien président est soumis aux règles strictes. Il faut franchir trois étapes avant d’y arriver. L’heure de visite est fixée entre 9h et 16h. « Toutes les personnes voulant rencontrer le président Marc Ravalomanana doivent se plier aux règles d’emprisonnement : fouille corporelle complète, téléphone portable interdit, pas de journal pour s’informer. », explique Guy Rivo Randrianarisoa qui révèle que la restauration de l’ancien président est assurée par un hôtel situé à proximité du camp militaire où il est détenu. En tout cas, on ne sait pas jusqu’ici s’il s’agit de mise en résidence surveillée ou d’assignation à résidence fixe pour l’ancien chef de l’Etat Marc Ravalomanana.
Recueillis par R. Eugène