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dimanche, décembre 22, 2024
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Secteur viticole : Un besoin urgent d’innovation, de recherche et d’investissement

Produits avec le savoir-faire local et sous le respect des normes internationales, les vins malgaches font leurs preuves à l’étranger.

Le secteur viticole emploie de nombreux Malgaches dans les régions comme la Haute Matsiatra. 

« Personne ne veut boire ni tester les vins malgaches parce que ces produits ont vu leur qualité se détériorer depuis les années 2002 », ce sont les propos d’Augustin Raonimahary gérant de la société Viticole du Betsileo pour faire la situation sur la qualité des produits malgaches sur le marché. En effet, selon ce responsable, les vins malgaches ont perdu de leur saveur une fois que les étrangers qui détenaient les sociétés et compagnies productrices de la Haute Matsiatra ont quitté le pays suite à la crise sociopolitique de 2002. Ce départ aurait incité les producteurs malgaches à vouloir gagner plus de marchés. « Ils ont préféré la quantité à la qualité », se désole cet ancien professeur d’université qui a passé une quarantaine d’années à l’étranger et qui s’est reconverti dans la viticulture. Ce choix stratégique aurait entraîné la chute des produits du pays à en croire notre interlocuteur. Ce dernier de rajouter : « de bons vins malgaches étaient des produits phares que l’on consommait aussi bien chez nous qu’à l’étranger. Où est-ce qu’ils en sont actuellement ? » 

Volonté

Comme tous les secteurs qui agonisent dans le pays, la viticulture a besoin d’une bouffée d’air frais, d’innovation et d’investissement aussi bien public que privé. Et pour Augustin Raonimahary, si l’on veut redorer le blason du vin malgache, « il faut miser sur la qualité ». « Tant que les Malgaches n’améliorent pas la qualité de leur produit, nous serons toujours submergés par les vins étrangers », note-t-il. Pour ce faire, investir dans la recherche scientifique constitue une piste de solution avancée par Augustin Raonimahary. « Il faut des cépages nobles pour obtenir les meilleurs vins. Pour cela, il faut investir dans la recherche scientifique afin de les adapter au sol malgache », précise-t-il. Avant de prendre l’exemple de l’Afrique du Sud qui a mené et investi dans des recherches scientifiques afin d’extraire le fer qui détériore rapidement ses vins rouges. « Ils y sont parvenus. En plus de cela, ils vendent cher la licence de leur trouvaille. Ce que les Malgaches ne peuvent pas s’offrir » rajoute le gérant de la Société Viticole du Betsileo. Contrairement à ce que font beaucoup de pays, Madagascar n’a pas initié de recherches scientifiques destinées à améliorer ces cépages. De nombreux viticulteurs préfèreraient également en importer depuis les pays étrangers. Cependant, les cépages utilisés par les plus grands producteurs de vin du monde pourraient être cultivés à Madagascar. La situation fait penser à la filière café ou vanille où les recherches sur l’amélioration des gènes datent des années coloniales. 

José Belalahy

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