La commune urbaine de Maevatanana dans la région Betsiboka n’a accès à l’eau potable qu’une heure par jour. A cause de ce problème, l’eau attribuée aux ménages qui s’approvisionnent auprès des bornes fontaines est limitée à deux bidons.
Avec ses 26.000 habitants, la commune urbaine de Maevatanana figure parmi les localités qui enregistrent les températures maximales les plus hautes tout au long de l’année. Elle n’a pourtant accès à l’eau potable qu’une heure par jour. Les besoins sont estimés à 65m3 par heure, pourtant les deux captages qui assurent l’approvisionnement en eau ne produisent que 25m3/h , selon le directeur régional de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène (DREAH), Ramarokoto Andriamifidiarivelo. Pour pallier ce manque et pour contribuer à l’approvisionnement en eau potable après le passage du cyclone Cheneso, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a remis hier deux citernes à la DREAH mais en raison du contexte actuel , la commune s’en servira provisoirement . Ces citernes d’une capacité de 10m3 chacune seront placées dans les zones les plus vulnérables de cette localité. Ces deux citernes seront exclusivement destinées à la consommation.
Réponses. A cause de ce manque, l’eau attribuée aux ménages qui s’approvisionnent après des bornes fontaines est limitée à deux bidons. « Avec la chaleur quasi permanente toute l’année, les habitants de Maevatanana sont livrés à eux-mêmes. Ces deux bidons sont loin de combler les besoins de chaque ménage mais nous n’avons pas trop le choix . Nous appelons les responsables concernés à trouver des solutions pérennes à ce problème qui perdure déjà depuis des années », déplore le chef fokontany de Morafeno, Justin Rakotondrazafy. Cette dotation de citernes entre dans le cadre d’une réponse immédiate au passage du cyclone Cheneso par l’UNICEF à travers son volet « wash ». Cet organisme onusien a déployé plusieurs intrants afin que les enfants reprennent rapidement les bancs de l’école et retrouvent une stabilité pour un accès équitable à l’eau , à l’hygiène et à l’assainissement ou encore aux soins de proximité. 3336 ménages, soit 17000 personnes bénéficient des kits wash et ayant accès au dispositif des lavages des mains au niveau des sites d’hébergement dans les régions Boeny, Vatovavy, Fitovinany, Atsimo-Atsinanana et Analanjirofo.
Narindra Rakotobe
