
La deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale s’ouvrira demain à Tsimbazaza. Bien qu’elle soit une session budgétaire d’après la Constitution, cette session sera riche en événement politique vu l’évolution rapide de la situation depuis le retour forcé de l’ancien président Marc Ravalomanana et les démissions des députés membres du groupe parlementaire HVM, pour ne citer que Laisoa Jean Pierre dit Jaovato et Siteny Randrianasoloniaiko. On a appris hier qu’une nouvelle majorité qui pourrait prendre la place de la PMP (Plate-forme pour la Majorité Présidentielle) se formera à l’Assemblée nationale. Composée des élus de la mouvance Ravalomanana dont la déclaration d’opposition n’est pas encore officiellement déposée, du VPM-MMM, du Mapar I, de « Hiaraka Isika », du HVM II et du Vert, cette nouvelle majorité compterait 77 députés en son sein, du moins jusqu’à hier.
Nouveau PM. Rien n’est encore précis sur la future action de cette nouvelle majorité à l’Assemblée nationale. Et ce malgré le fait que les membres de cette majorité ne cessent de se réunir discrètement ces derniers jours. On a l’impression que des tractations en vue d’un nouveau gouvernement sont déjà engagées. L’article 54 de la Constitution stipule que « le président de la République nomme le Premier Ministre, présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale. » Logiquement, la nomination du futur chef du gouvernement figurera à l’ordre du jour de la nouvelle majorité. En tout cas, si le président de la République veut stabiliser son régime, il serait obligé de négocier avec cette nouvelle majorité qui pourrait souffler le chaud et le froid à Tsimbazaza. Cette négociation permettrait au chef de l’Etat de choisir un premier ministre présenté certes par la majorité, mais qui peut réaliser les promesses qu’il a faites durant les campagnes électorales.
R. Eugène