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mercredi, décembre 11, 2024
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MIDIRAMA : Entrée de la Grande île dans une période de turbulence

Madagascar a accueilli sa deuxième dépression météorologique de la saison cyclonique et elle commence à se remettre difficilement de cette épreuve après la sortie de ce météore qui a ravagé le littoral Sud-Est. Le passage de Freddy, le bien nommé, a été dévastateur, provoquant destructions et inondations dans les régions traversées. Le bilan des dégâts est, comme il fallait s’y attendre, lourd, mais il ne diffère pas de ceux constatés durant cette période de l’année. Le constat est cependant amer: des infrastructures détruites, des inondations, des morts et des dizaines de milliers de sinistrés et déplacés recueillis dans les camps installés par les autorités. Ces populations sont désemparées et un certain nombre d’entre elles attendent des aides qui n’arrivent pas pour le moment. Le BNGRC essaie de remplir correctement son rôle, mais il n’a pas les moyens nécessaires pour le faire. A Mananjary et à Manakara, ce n’est que désolation et tout remettre en état relève de la gageure. Les terres centrales ont été relativement épargnées et pour leurs habitants, c’est un vrai soulagement. C’est la politique et ses turbulences qui y ont occupé le devant de la scène. Les ponts sont définitivement coupés entre le pouvoir et les oppositions qui existent dans le pays. Le régime est de plus en plus ciblé à cause de son incapacité à résoudre les problèmes. C’est dans ce contexte qu’a eu lieu ce mini remaniement du gouvernement où huit portefeuilles ont changé de titulaires. Les commentaires de la classe politique, qui ont suivi, ont été parfois sévères. Pour l’opposition, les propos peu amènes ont somme toute été normaux, mais du côté du camp présidentiel, il y a eu ces récriminations montrant qu’il n’existe plus de front uni. L’actuel chef de l’État doit faire face à une fronde qui peut saper son autorité s’il n’y prend pas garde. Le gouvernement en place doit maintenant faire ses preuves et réaliser des prouesses pour permettre au président de rempiler pour un nouveau mandat lors de l’élection présidentielle.

Il y a un an, le président Vladimir Poutine décidait de déclencher des « opérations spéciales » en Ukraine pour, disait-il, la dénazifier. Ce que lui et son état-major considéraient comme une campagne éclair est devenu une véritable guerre. Les forces russes se sont heurtées à la résistance héroïque du peuple ukrainien . Le président Volodimir Zelensky en est devenu le symbole et a porté la voix de son peuple dans toutes les instances internationales. L’Europe qui, dans un premier temps, semblait plutôt indécise, s’est très vite rangée aux côtés des Ukrainiens. Les troupes russes, après leurs premières avancées, ont été repoussées sur les frontières qu’elles avaient franchi l’année dernière. Les occidentaux opposent maintenant un front uni contre la Russie et sont prêts à faire parvenir aux Ukrainiens tout le matériel militaire nécessaire. Le Donbass et la Crimée sont p,our le moment, dans le giron russe après une annexion légitimée par un référendum. Un an après le 24 février 2022, le maître du Kremlin est décidé à poursuivre son objectif initial : empêcher l’Ukraine d’entrer dans l’Union Européenne. Les votes de l’Assemblée générale des Nations Unies se suivent et se ressemblent. Le dernier en date demandant le retrait des troupes russes des territoires annexées a eu lieu cette semaine et a été voté à une majorité écrasante.

Madagascar, en cette période, est sous la menace des intempéries et va subir encore les assauts des cyclones qui se forment dans l’Océan Indien. C’est une fatalité à laquelle ses habitants ne peuvent pas échapper. Aux problèmes économiques auxquels ils doivent faire face, s’ajoutent ceux liés à une atmosphère politique viciée. Le pays est maintenant à la merci d’une crise dont il n’a vraiment pas besoin.

Patrice RABE

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1 COMMENTAIRE

  1. On se frotte déjà les mains car les aides vont affluer. A Madagascar, on utilise la misère pour faire du business.
    Les goinfres vont s’en mettre encore plein les poches.

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