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lundi, décembre 23, 2024
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Plume de P : « Viva la Revolucion » !

La révolution est un mouvement cyclique et son étymologie en dit long : retour du temps, révolution astronomique, faire revenir à un point de son cycle… 

Il n’est donc pas étonnant que la révolution, dans son sens actuel désignant un mouvement humain volontaire et collectif qui se défend face à un ordre établi qu’elle considère comme inégalitaire et injuste, soit considérée comme un phénomène répétitif dans toute société.

Les causes d’une révolution sont intemporelles et elles ont  les mêmes facteurs déclenchants, quelles que soient les époques. Elles sont d’ordre social, économique et politique. La pression monte dès lors que la défiance à l’égard de l’Etat croit. 

Les élites ont tendance à qualifier une révolution comme étant une émeute, une insurrection, une mutinerie, une sédition… Et pourtant, elle n’est que la voix de ceux dont les doléances ont été trop longtemps ignorées. Si l’insécurité, l’inflation, les coupures d’eau et d’électricité… sont le pain quotidien de millions de citoyens, comment ne pas en tenir compte ! Quand aucune réforme n’est effectuée, ou que les mesures prises sont désapprouvées, il en découle un rapport de force qui se manifeste généralement par la violence. 

Mais une  révolution n’est pas nécessairement le fait d’une grogne populaire. Elle peut être aussi fomentée par l’Etat, un appareil qui justifie politiquement la domination des gens au pouvoir. C’est un mouvement volontaire pour protéger les privilèges. Diviser pour mieux régner n’a jamais été autant d’actualité !

Et cela ne s’arrête pas là ! Il y a les nababs qui veulent se supplanter à l’Etat et qui s’accaparent toutes ses prérogatives. Et avec l’affaiblissement de l’Etat conventionnel, fait surface un autre type d’Etat, l’Etat privatisé, une autre forme de monopole qui donne la suprématie aux riches ! 

L’Etat a la peau dure et il est utopique de croire que l’on peut le supprimer car il est beaucoup trop ancré dans les consciences. Finalement, une révolution n’est rien d’autre qu’une rupture politique qui renforce la continuité de l’Etat, qui permet de faire oublier crise économique, crise sociale et crise politique !
Et dans tout cela, devinez qui est le dindon de la farce ! Et « Viva la Revolucion » !

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