La date du 9 novembre approche à grands pas. Toutefois, l’incertitude règne. Le financement des élections reste incertain. Pour le numéro Deux du parti HVM, Madagascar est capable, à lui tout seul, d’assurer l’organisation des élections et de subvenir aux dépenses électorales, à moins que les dirigeants redéfinissent les priorités.
Autofinancement ! Le défi semble immense dans l’état actuel des choses. Avec les conjonctures difficiles de ces dernières années, la Grande Île reste dépendante des mannes financières des partenaires techniques et financiers dans le financement de ses opérations électorales. Pour Rivo Rakotovao, coordonateur national du parti Hery Vaovao ho an’i Madagasikara (HVM), l’autofinancement de la prochaine élection présidentielle est tout à fait possible et faisable. « Le financement de l’élection présidentielle ne doit pas dépendre de l’extérieur », a-t-il expliqué, en marge du lancement officiel du projet « TANORA MITENY ANGLISY, YES », organisé par les cadres du parti, ce samedi à Andraharo.
Incertitude
« Nous sommes capables de financer un projet comme le téléphérique et pourquoi on a du mal à financer une élection présidentielle », s’est-interrogé Rivo Rakotovao tout en avançant que « l’organisation d’une élection est une affaire nationale, une affaire de tout le monde, mais ne doit pas rester le monopole des dirigeants ». En effet, le financement de la présidentielle à venir reste dans le domaine de l’incertitude. La seule somme que l’opinion publique a à sa disposition reste les quelque 68 milliards alloués à la CENI dans la LFI et dont 45 milliards sont destinés à financer le processus électoral. Faut-il rappeler que pour l’année 2018, le financement de la présidentielle était de 25 millions d’euros. L’Etat malgache n’a contribué qu’à près de 50 milliards d’ariary. Il a fallu ainsi un soutien international de 12 millions d’euros pour combler l’écart.
Basket Fund
« Il faut revoir l’utilisation des deniers publiques. Si nos partenaires veulent nous soutenir, ce sera un soutien comme un autre », a poursuivi le coordonateur national du parti HVM. En tout cas, même la communauté internationale reste encore réticente sur l’appui financier attribué à Madagascar pour la présidentielle à venir. L’Union Européenne mise encore sur le soutien à la société civile. Pour l’Union Africaine, l’institution se dit disponible afin de soutenir financièrement le processus mais invite aussi l’Etat à augmenter le budget de la CENI et invite les partenaires internationaux à mettre en place un Basket Fund pour la soutenir. Peu importe, Rivo Rakotovao a insisté sur la nécessité d’organiser une élection qui suit les normes.
Julien R.