
Les maraîchers et les marchands de la Petite Vitesse se sont insurgés contre les agents de la CUA hier, quant à l’assainissement du marché mis en œuvre par cette dernière. Ils contestent notamment la réorganisation du marché.
Grogne du côté des marchands du marché communal de Petite Vitesse hier, alors que la Commune Urbaine d’Antananarivo a procédé à une série d’assainissements à Anosizato Atsinanana et à la Petite Vitesse à Analakely. Un assainissement qui n’a pas été du goût de tout le monde, puisque les premiers concernés ont tout de suite monté au créneau. « On s’insurge contre cette mesure, pour plusieurs raisons : déjà, on a l’impression qu’il y a un deux poids deux mesures. Dans le marché, il y a les constructions en bois, en tôles et en dur. Et la CUA ne détruit que celles en bois. Mais de plus, on nous demande de nous installer sur les étales, loin à l’intérieur du marché, alors qu’il nous a fallu du temps pour fidéliser nos clients ! », expliquent les marchands de légumes et de fruits, puisque cette mesure les concerne en premier lieu. Selon eux, des maraîchers ayant vendu à l’esplanade Analakely ont été déplacés à la Petite Vitesse depuis des années, et n’ont jamais été replacés, alors qu’ils auraient du être replacés au bout de 6 mois. Aujourd’hui, les quelques mille marchands travaillant légitimement et légalement à la Petite Vitesse estiment que l’organisation mise en place fonctionne déjà bien, et depuis bien longtemps. Une réorganisation ne fera qu’entraîner une anarchie au sein du marché. Hier, ces marchands sont venus à Mahamasina pour discuter avec les responsables auprès de la CUA. D’ailleurs, ces derniers regrettent que la CUA s’en prennent à eux, marchands légitimes qui paient leurs patentes, alors que les vendeurs à la sauvette ne sont pas inquiétés.
Pochard. Les maraîchers de la Petite Vitesse ne sont pas les seuls à être irrités. Les vendeurs de friperie au marché de Pochard ont également manifesté, à travers quelques banderoles, leurs mécontentements, depuis quelques jours. Mais les revendications ne sont pas les mêmes, et les interlocuteurs non plus. Au marché de Pochard, il s’agit plutôt d’un bras de fer entre les marchands de friperie et ceux des marchandises en tout genre. Les marchands de friperie regrettent que les grossistes d’articles divers occupent tout l’espace, ne laissant plus un accès aux clients. Conséquences, leurs chiffres d’affaires en paient les frais, puisque s’ils vendaient jusqu’à 18h avant, désormais, à 16 h plus personne ne peut entrer. Des négociations ont déjà eu lieu entre les deux protagonistes, mais aucun changement ne s’est opéré. C’est ainsi que les marchands de friperie en sont venus à l’accrochage de ces banderoles, histoire d’interpeller l’opinion publique, et les responsables des marchés.
Anjara Rasoanaivo